Florentine : le quartier branché de Tel Aviv

Quartier Florentine

Le quartier de Florentin est un vieux quartier de Tel-Aviv construit à la fin des années 20 dans une zone bordant Neve Tzedek et Ahuzat Baït et proche de la ligne ferroviaire reliant Jaffa à Jérusalem. Il existe des versions contradictoires sur l’origine du nom du quartier. Certains sources à l’attribuent à Solomon Florentin, un entrepreneur à la tête du groupe de Juifs de Salonique ayant acquis le terrain (via la Salonique Palestine Investment Company) tandis que d’autres l’attribuent plutôt à David Florentin.

Découvrir Florentine à pied

Quelques galeries d'art sont implantées dans le quartier. C'est probablement la raison pour laquelle Florentin est régulièrement comparée à Soho.

Nous vous proposons une balade qui passe parmi les principaux lieux d'intérêt du quartier: le Lehi Museum (Avraham Stern Street 8), les galeries d'art Michaelson Applied Art Gallery et Under1000, Contemporary Art Space et enfin Azul Gallery. Le parcours se termine au marché Levinsky.

Un quartier qui rappelle le Tel-Aviv des années 60

Le quartier de Florentin est un peu le parent pauvre de Tel-Aviv en comparaison des quartiers environnants et notamment Neve Tzedek qui a bénéficié d’une importante réhabilitation et est devenue en quelques années un des endroits les plus chers et les plus courus de Tel-Aviv. La réhabilitation du quartier Florentin s’avère beaucoup plus laborieuse que prévu et nombres de bâtiments délabrés attendent encore d’être rénovés.

La visite du quartier présente pourtant un intérêt historique certain puisqu’il permet de remonter le temps et visualiser à quoi ressemblait Tel-Aviv dans les années 60. L’endroit central est la rue Levinsky (où se trouve le marché éponyme). Tout autour se dresse une zone industrielle et commerciale faite d’ateliers de fabrication (certaines rues ont des spécialités comme les meubles dans la rue Herzl, les luminaires dans la rue Wolfson, des articles ménagers dans la rue Matalon, des bijoux de fantaisie dans la rue Kfar Giladi, etc.), des magasins désuets, et, gentrification oblige, de nombreux nouveaux spots plus trendy : bars, restaurants et galeries d’art. La rue Vital est animée en soirée.

Le quartier Florentin est présenté dans tous les guides touristiques comme l'endroit à la mode à ne pas rater. Cette situation fait le miel des guides qui en profitent pour proposer des parcours « street art » dans le quartier (principalement les rues Abranael, Shelma, Elifelet et Schoken). Ce qui n'est manifestement pas du goût du journal Haaretz et de son article assassin sur ces fameux touristes américains qui dénaturent l'esprit originaire (plutôt ouvrier) du quartier

Comment repérer un telavivien?

On raconte souvent que Tel-Aviv est une ville dynamique et pleine d'énergie, bref une ville qui ne dort jamais. Mais ceux qui écrivent cela n'ont probablement jamais mis les pieds dans cette ville. Tel-Aviv est en réalité une ville de trentenaires, célibataires ou avec de jeunes enfants, assez cool.

Les telaviviens se retrouvent quotidiennement sur les terrasses pour discuter et manger. Bref, ils prennent le temps de vivre. A tel point que certains se demandent parfois si les gens travaillent vraiment ici !

En somme, Tel-Aviv est une ville qui vit dans sa bulle, dans une région, le Moyen-Orient, pourtant réputée difficile et violente.

Musée Lehi

Le musée Lehi se trouve dans la maison d’Avraham Stern.

Il fait référence au chef du groupe Lehi, une organisation paramilitaire radicale controversée ayant gagné ses lettres de noblesse au cours du mandat britannique. L’histoire de ce groupe paramilitaire est important car elle permet de comprendre que le mouvement sioniste est protéiforme et que cela a irrigué la société israélienne jusqu’à ce jour. Ainsi, le successeur d'Avraham Stern, finalement abattu par l'armée britannique, est un certain Itzhak Shamir qui devient Premier Ministre d'Israël entre 1986 et 1992.

Adresse Avraham Stern 8

Le marché Levinsky

Ce marché est connu et reconnu comme un marché aux épices. C'est surtout l'épicentre de ce qui reste du quartier grec d'origine: quelques échoppes fondées entre 1920 et 1960 qui proposent des spécialités sépharades.

Adresse rue Levinsky

Lisez notre article sur le maché Levinsky

Ecoutez du Jazz dans le club mythique Beith Haamudim

Beit Haamudim, fondé en 2011, est un club de jazz renommé à Tel-Aviv. Situé dans un bâtiment historique, il offre une atmosphère intime avec un bar et quelques tables. Classé parmi les meilleurs clubs de jazz au monde, il accueille des musiciens locaux et internationaux pour des concerts et des jam sessions presque tous les soirs. Le club propose également des boissons et des plats légers.

Adresse : Rambam Str. 14.

Les bons restos du coin

Le guide n'a pas vocation à vous raconter ni à photographier ce que l'auteur a mangé. Alors allons droit au but: la liste des bons plans du marché Levinsky a été publiée dans le journal Haartez

Les 7 places (Kikar) majeures de Tel-Aviv

Tel-Aviv a été imaginée puis conçue autour de différentes places qui structurent et quadrillent toute la ville. Il y a un débat pour déterminer le point central, la place de reférence. Pendant longtemps, Kikar Dizengof et sa fontaine iconique a eu cet honneur. Mais cela, c'était avant le 7 octobre 2023. Depuis, c'est la place des otages (Kikar Hatufim) qui est devenue l'épicentre de Tel-Aviv.

Kikar Habima

A la fin de l'avenue Rothschild se dresse la célèbre place Habima entourée de monuments culturels majeurs tels que le Théâtre Habima (Théâtre National), le Palais de la Culture, et le Pavillon d'Art Contemporain Helena Rubinstein. En 2011, la place a été le centre des manifestations pour le logement en Israël, et en 2019, elle a accueilli la cérémonie d'ouverture du concours Eurovision. Elle est, depuis 2022, le point de départ des manifestations contre le gouvernement d'extrême-droite de Netanyahu qui se terminent place de la démocratie, à l'intersection de la rue Kaplan.

Kikar Bialik

La rue Bialik et sa place éponyme. Sans conteste, la rue la plus charmante de Tel-Aviv. Pour ceux qui ont apprécié leur visite au Tel-Aviv Museum of Art et l'œuvre de Reuven Rubin, ils peuvent prolonger leur découverte de ce peintre israélien en visitant sa maison au n° 14 de la Rue Bialik.

Et puisque vous êtes déjà dans le quartier, profitez-en pour découvrir l'œuvre du poète Bialik ainsi que l'ancien hôtel de ville, désormais transformé en musée de l'histoire de Tel-Aviv. Ce musée, conçu avant tout pour les habitants plutôt que pour les touristes, se distingue par son originalité. Le projet vise à permettre aux habitants de s'approprier leur histoire. Ils peuvent même envoyer leurs photos et histoires personnelles pour alimenter une banque de données des quartiers et des habitants.

Revivez l'histoire tragique de l'Altalena

L'Affaire de l'Altalena fut un épisode crucial et tragique de la guerre d'Indépendance d'Israël. En juin 1948, le cargo Altalena, affrété par l'Irgoun, un groupe paramilitaire juif, arriva sur les côtes israéliennes avec un chargement d'armes destiné à renforcer les forces combattantes. Ce navire devint le théâtre d'une confrontation violente entre l'Irgoun et les forces régulières israéliennes, sous les ordres de David Ben Gourion. Les divergences idéologiques et les luttes de pouvoir entre les deux factions culminèrent dans un affrontement armé qui entraîna la mort de plusieurs personnes et marqua profondément l'histoire d'Israël. Cet événement symbolise les tensions internes qui ont accompagné la création de l'État hébreu et a laissé des cicatrices durables dans la société israélienne.

Retrouvez les détails de cet événement tragique dans notre article le drame de l'Altalena

Le cimetière de Trumpeldor

Situé entre Kikar Dizengoff et Kikar Rabin, le cimetière de Trumeldor (le plus vieux de la ville) mérite un petit arrêt car il est magnifique.

Y reposent les fondateurs de la ville, les premiers habitants ainsi que des personnalités culturelles et historiques. À l'ouverture du cimetière en 1902, son emplacement était éloigné des zones peuplées, mais il se trouve aujourd'hui en plein centre-ville de Tel-Aviv.

Le cimetière porte le nom de Joseph Trumpeldor, un militant sioniste mort en héros et célébré en tant que tel.

Kikar Dizengoff

Remontez maintenant vers la place Dizengoff.

C’est le cœur du centre-ville. Cette place a fait l’objet d’incessantes rénovations depuis sa création. Elle est devenue un mausolée à la mémoire des victimes du 7 octobre 2023.

Kikar Democratia

Cette place ne se retrouve dans aucun guide touristique. Elle est pourtant essentielle dans la vie des telaviviens. Le carrefour entre la rue Eliezer Kaplan et Mehahem Begin est en effet devenue l'épicentre des manifestations contre la réfome judiciaire entamée par le gouvernement de Nethanyou en 2022 et visant à faire basculer Israël d'une démocratie libérale vers un régime autocratique. Cette intersection a, depuis, été rebaptisée "place de la démocratie".

En allant vers cette place profitez-en pour faire un petit tour dans le village de Sarona. En face de Sarona se touve le fameux Ministère de la Défense mondialement connu, depuis le 7 octobre 2023 sous le nom de "Kiria". C'est ce bâtiment imposant (un héliport se trouve sur le toît) qui a constamment été visé par les missiles iraniens. Pour les ayatollahs de Téhéran, c'est donc bien la Kiria qui est l'épicentre de Tel-Aviv !

Kikar Hatufim (la "Place des Otages")

C'est bien évidemment devenu un lieu incontournable à Tel-Aviv. Qui veut comprendre l'état d'esprit des Israéliens après le 7 octobre 2023 doit se rendre sur ce lieu chargé d'émotions et de souvenirs. La longue table des absents de shabbat et la reconstitution d'un tunnel donnent des frissons.

Le traumatisme subi par la population est ce que l'on nomme le "syndrome Ron Arad" que nous vous expliquons dans cet article.

Kikar Rabin

Passez maintenant sur la place Rabin - Kikar Rabin.

Devant l’esplanade se dresse la municipalité de Tel-Aviv. Sur la droite il y a le fameux escalier où Itzak Rabin a vécu ses derniers instants. Il y a une plaque commémorative à l'endroit exact où il a été assassiné en 1995 par un extrémiste juif, le tristement célèbre Ygal Amir.

Sur l'esplanade se dresse également un monument imposant dédié à la Shoa.

Kikar Atarim

Terminez votre journée à la mer.

De la place Rabin, prenez la rue Ben Gourion et c’est tout droit.

En chemin, vous allez trouver deux spots intéressants :

  • Un kioske à jus de fruits : c’est le plus célèbre de la ville.
  • La maison Ben Gourion qui peut se visiter.

La maison de David Ben Gourion

La maison familiale de David Ben Gourion a été transformée en un charmant musée situé en plein centre-ville. Autrefois appelée rue KKL, cette rue a été rebaptisée rue Ben Gourion après sa mort. Si vous avez une heure à tuer entre deux séances de bronzage sur les magnifiques plages de Tel-Aviv, n'hésitez pas à y faire un tour, c'est sur votre chemin.

C'est de cette maison que David Ben Gourion est parti le 14 mai 1948 en direction du Musée de Tel-Aviv pour la cérémonie de la déclaration d'Indépendance de l'État d'Israël.

L’ancienne ambassade de l’Union soviétique

En remontant le boulevard, au n° 46, se trouve l'ancienne ambassade de l'Union soviétique appelée « la maison Levin » ou encore « le château »

Le bâtiment de style néoclassique a été construit en 1924 par l’architecte Yehuda Magidovich (celui qui va également construire la grande synagogue) pour la famille Levin. Le bâtiment a été construit à la manière des maisons de vacances, populaires à la fin du XIXe siècle en Italie, avec quelques influences néoclassiques, principalement dans les détails architecturaux.

Le bâtiment a très vite été surnommé « le château » par les habitants de la ville en raison de ses grandes arches, de sa façade élégante et de sa tour. Lors de la création d’Israël en 1948, l’endroit est devenu l’ambassade de l’Union soviétique. Mais le 9 février 1953, un groupe militant sioniste, pose une bombe sur l'ambassade pour protester contre la persécution des Juifs soviétiques. Il y a quelques blessés et la façade est endommagée.  L'Union soviétique soupçonne que le gouvernement israélien est également à l'origine de l'attaque et les relations diplomatiques sont rompues pendants quelques mois (renouvelées en juillet de la même année après la mort de Staline). Elles seront à nouveau rompues après la guerre de juin 1967. Les liens officiels ne seront pleinement rétablis en 1991 par Gorbatchev.

L'un des éléments les plus frappants du bâtiment est sa tour au toit pointu. Il avait un toit mécanique qui, selon la légende, soit facilitait le transport de gros meubles, soit permettait aux résidents religieux de construire une soucca pendant les vacances des récoltes d'automne.

Le bâtiment a longtemps été négligé et s’es détérioré. En 1995, la propriété a été achetée par le promoteur Akirov, qui a reçu l'autorisation de construire la tour Elrov de 26 étages derrière la maison en échange de sa rénovation. Elle a été revendue 35 m de NIS en 2006 à un philanthrope.

https://www.heseg.com/

La fontaine mosaïque de Nahum Gutman

La célèbre fontaine créée par l'artiste israélien Nahum Gutman (toujours le même) en 1976 à la demande de la municipalité et qui raconte, à travers une mosaïque vibrante, l'histoire millénaire de Jaffa et la naissance de la jeune et dynamique Tel-Aviv:

  • Le pilier le plus à gauche représente l'histoire biblique de Jonas jeté par-dessus bord lors d'une tempête et avalé par une baleine. Le pilier central représente la nouvelle ville de Tel-Aviv, fondée en 1909, avec le gymnase Herzliya en évidence vers le haut du pilier. Le pilier le plus à droite représente l'ancien port de Jaffa, avec des ouvriers sur le quai éclipsé par les falaises imposantes et ses bâtiments spectaculaires.
  • Les côtés arrières de chaque pilier sont inscrits avec des versets bibliques : Jérémie 31 :4, 2 Chroniques 2 :16 et Jonas 1 :3.
  • Autour de la fontaine se trouvent des images célèbres de l'histoire de Jaffa: Le prophète Jonas dans le boyau du poisson, le voyage des cèdres du Liban pour construire le temple, la légende d'Andromède, le voyage de Napoléon, les visites de Montefiore et Herzl, les quartiers "Ahuzat Beit" et Neve Tzedek, et la cérémonie de la déclaration d'indépendance.

Installée à l'origine sur la place Bialik (que nous visiterons plus tard dans la journée) devant l'ancien hôtel de ville, l'oeuvre a été déplacée vers son site actuel en 2008. L’histoire ne précise pas si la mosaïque a été démontée puis remontée pièce par pièce (bonjour l'horreur) ou si la fontaine a été déplacée entière. Remarquons que cette interrogation historique que nous formulons n'est pas si bète. Cette question s'est également posée lors de l’agrandissement de l'ancien quartier Sarona, où les maisons en bois ont été déplacées en bloc pour agrandir la route, plutôt que démolies et reconstruites. Un exemple d’ingénierie impressionnant.

Ahuzat Baït : le quartier disparu

Ahuzat Bait ne vous dit rien?

Ne cherchez pas le nom de ce premier quartier sur une carte actuelle de la ville de Tel-Aviv car il n'existe plus. C’était le premier grand projet en dehors de la ville de Jaffa. Il est considéré comme l’acte fondateur de Tel-Aviv car il fait écho au mouvement sioniste dont il est une métaphore. L’histoire officielle de ce quartier est donc nécessairement remplie des mythes fondateurs de l’Etat hébreu.

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Découvrir Ahuzat Bait à pied

Lors de cette balade, vous passerez devant ce qui reste du premier cinéma Eden (ouvert en 1914 et laissé à l’abandon depuis 1975 !), du tout premier kioske de la ville (point de rencontre des premiers habitants), de la fontaine de l’artiste Nahum Gutman, du monument des fondateurs de Tel-Aviv (à la place de l’ancien château d’eau), du premier centre commercial avec un ascenseur (passage Pensak), de l’ancienne ambassade de l’URSS (restée célèbre car en partie dynamitée lors d’un attentat dans les années 50), de la synagogue sépharade Ohel Moed et de son dôme impressionnant, de la Shalom Tower (la première tour du pays qui est en réalité l’endroit où se dressait le premier lycée hébraïque d'Israël), du hall de l’indépendance (l’ancienne maison du maire Meir Dizengoff où fût proclamée la naissance de l’Etat d’Israël).

Vous terminerez la balade sur la place Albert 1er (en l’honneur du Roi des Belges) où se dresse le fameux bâtiment la Pagode. La preuve que la ville, contrairement à sa légende véhiculée sur internet, ne se limite pas à son architecture Bauhaus.

Eden Cinema

Après le petit-déjeuner et ayant bien en tête l'histoire du quartier, vous  voilà d'attaque pour débuter le parcours de la journée au 2-4 Lilenblum St.

Tel-Aviv a été fondé en 1909 et voit, 5 ans plus tard (1914), l'ouverture de son tout premier cinéma muet. Imaginez une salle de projection où les films étaient en noir et blanc, sans son, mais accompagnés par des musiciens en direct. Malheureusement, ce bâtiment est abandonné depuis 1974. Aujourd'hui, il ne reste plus que la façade historique à admirer.

Mais alors, pourquoi commencer une si belle journée par un bâtiment à l’abandon, me direz-vous? En voilà une très bonne question ! Eh bien, c'est justement en contemplant ce qui reste de ce bâtiment que vous pourrez pleinement saisir la mentalité israélienne : toujours regarder en avant et jamais en arrière. Cette manière d'aborder la vie fait partie des mythes fondateurs de la nation israélienne (création d'un "nouveau" Juif) en ce qu'elle marque une rupture nette entre un Juif israélien, qui regarde son avenir et un Juif de Diaspora, qui, lui, vit dans son passé.

Dans notre article Tel-aviv: son patrimoine en péril !, nous vous racontons comment Israël, pour des raisons idéologiques, a longtemps négligé sa propre histoire.

Finalement, un cinéma, même en ruine, peut raconter beaucoup de choses.

Passage Pensak

Le Passage Pensak, situé au n° 16 Herzl St., est le premier "centre commercial" de Tel-Aviv, construit en 1925. Ce bâtiment abritait des commerces, des bureaux et des ateliers, et a organisé le premier restaurant sur son toit, ainsi que le premier ascenseur de la ville. À l'entrée, un panneau indique la « ma'aliya », menant à une cour intérieure ouverte, rappelant les riads marocains. L'ascenseur historique, avec sa plateforme recouverte de sable local et de coquillages, est un véritable trésor caché. La façade du bâtiment rappelle les grands magasins européens, et le nom "Passage Pensak" provient de son premier propriétaire, un riche homme d'affaires new-yorkais.

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Le lycée hébraïque Herzliya Gymnasium

Marchez dans la rue Herzl jusqu'à son intersection avec la rue Ahad Ha'Am.  C'est à cet endroit que se dressait le premier lycée hébraïque. C'est-à-dire la première école où la langue de l'enseignement était l'hébreu moderne. Le bâtiment a malheureusement été rasé en 1960 pour être remplacé par la Tour Migdal Shalom (à l'époque le plus haut gratte-ciel du Moyen-Orient) qui se trouve devant vous.

N'hésitez pas à entrer dans ce building. On peut y voir dans le hall d’entrée une maquette reconstituant le quartier historique, une exposition de photographies des débuts de la ville et deux impressionnants murs de mosaïque réalisés par des artistes de Tel-Aviv. L'un créé en 1967 par Nahum Gutman, intitulé « Génération des fondateurs » représentant les débuts de Tel Aviv avec quatre couleurs qui symbolisent diverses périodes. L'autre a été créé par David Sharir en 1994 et montre les scènes quotidiennes de la vie citadine.

Prenez ensuite l'ascenseur jusqu'au dernier étage. Une excellente façon de découvrir Tel-Aviv est de prendre de la hauteur et de capturer des photos panoramiques spectaculaires. C'est le bon endroit pour lire notre article sur l'histoire de la ville de Tel-Aviv, de ses origines à nos jours.

La fontaine mosaïque de Nahum Gutman

La fontaine au n° 3 du Bd Rothschild, créée par l'artiste israélien Nahum Gutman en 1976, raconte l'histoire millénaire de Jaffa et la naissance de Tel-Aviv à travers une mosaïque vibrante. Le pilier gauche représente Jonas et la baleine, le pilier central montre Tel-Aviv fondée en 1909, et le pilier droit illustre l'ancien port de Jaffa. Les piliers sont inscrits de versets bibliques. Autour de la fontaine, des images célèbres de l'histoire de Jaffa sont représentées. Initialement installée sur la place Bialik, la fontaine a été déplacée à son emplacement actuel en 2008.

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Mais qui est Baruch Mizrahi?

  • A) Le buteur de l'équipe israélienne de football
  • B) Un agent du mossad
  • C) Le grand rabbin ashkénaze d'Israël
  • D) Le célèbre vendeur de schnitzel de la rue Levinsky.

La réponse

Le premier kiosque

Dirigeons-nous au croisement de la rue Herzl et du Boulervard Rothschild.

A sa création en 1910, Tel-Aviv c'est juste quelques rues et un grand boulevard baptisé "Rothschild" en l'honneur du baron Edmond de Rothschild. C'est autour de ce boulevard que les 66 premières familles juives se sont installées. Bref un petit quartier tranquille. Mais pas pour longtemps. Certains veulent y implanter des commerces tandis que d'autres sont contre cette idée et veulent que le quartier demeure résidentiel.  Finalement, un compromis est trouvé et un petit kiosque voit le jour !

Ce kiosque blanc devant vous, une reconstitution de l'original détruit en 1989, devient rapidement un lieu de rendez-vous incontournable. Une lanterne y est installée, projetant une lumière douce et chaleureuse, attirant les jeunes qui viennent y discuter et se retrouver. Au fil des années, les kiosques vont se multiplier comme des petits champignons. En 1920, on en compte déjà une centaine ! Imaginez les rues animées avec ces petits kiosques colorés, chacun offrant des boissons fraîches, des journaux et des collations.

Bien qu'ils tombent en désuétude par la suite, les kiosques font un retour en force depuis les années 2000, redevenant une partie intégrante du quotidien des habitants de Tel Aviv. Aujourd'hui il n'y a rien de plus chic que de faire la file pour commander un cafè hafukh (la version israélienne du cappucino) dans un kiosque.

Si vous voulez vous sentir comme un local, c'est l'expérience Tel Avivienne par excellence !

Le Hall de l'Indépendance

Un peu plus loin sur le boulevard, au numéro 16, se trouve la maison historique de Meir Dizengof, le premier maire de la ville, construite en 1910. Elle a subit de profondes modifications (ajout d'un étage dans les années 20, extensions, modification de la façade avant, etc. au fur et à mesure des années. Dans son testament, Dizengoff a légué sa maison aux enfants de Tel-Aviv et aux habitants de la ville.

C'est dans cette maison, qui était à l'époque transformée en musée, que David Ben Gourion proclama l'indépendance de l'Etat d'Israël le 14 mai 1948.

Monument des fondateurs de Tel-Aviv (à l’emplacement de l’ancien château d’eau)

Première photo prise lors de l'inauguration (archive municipalité TLV)

A quelques encablures du hall de l'Indépendance, au milieu du boulevard, se trouve le "monument des fondateurs".

Ce monument et la fontaine a été installé en 1949 en l'honneur du 40e anniversaire de la ville à l'emplacement du premier château d'eau. Dans le monument sont gravés les noms des fondateurs de la ville

Le monument est dédié aux hommes et aux femmes qui ont établi Tel-Aviv dans la première moitié du XIXe siècle (les fameuses 66 familles). Le monument représente le développement de la ville et présente également son logo original, conçu par Nahum Gutman. Le logo comporte une icône unique - un phare, qui selon Gutman symbolisait les aspirations des fondateurs de la ville : que Tel-Aviv serait une "porte d'entrée pour les immigrants et une lumière vers les nations".

Le musée de la Haganah (ancêtre de Tsahal)

Le musée de la Haganah est situé au numéro 23 du Boulevard, dans la maison d'Eliyahu Golomb, le fondateur et commandant de facto de la Haganah. En 1930-1945, le quartier général secret de la Haganah était situé dans sa maison. La chambre d'habitation et le bureau de Golomb au rez-de-chaussée ainsi que l'extérieur de la maison ont été intégralement conservés. Il présente maintenant l'histoire de la Haganah et d'autres forces de défense qui ont été formées à partir du début du XXe siècle et jusqu'à la fondation des Forces de défense israéliennes.

L’ancienne ambassade de l’Union soviétique

L'ancienne ambassade de l'Union soviétique, construite en 1924 par Yehuda Magidovich, est devenue l'ambassade en 1948. Endommagée par une bombe en 1953, elle a été négligée jusqu'à sa rénovation en 1995 par Akirov, qui a construit la tour Elrov derrière.

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Qu'est-ce que l'affaire Lillehammer?

  • A) Un scandale sexuel impliquant Benjamin Netanyahu et sa secrétaire
  • B) Une des plus grosses bévues du Mossad
  • C) Une affaire de dopage d'un skieur israélien lors des JO d'hiver de 1976
  • D) L'oubli des codes nucléaires par David Ben Gourion dans un train

La réponse

Synagogue Ohel Moed

Quittez un instant le boulevard Rothschild pour virer à droite au n° 5 de la rue shadal.

Vous y trouverez la grande synagogue sépharade avec son impressionnant dôme. Elle a été construite dans les années 30 et est de rite sépharade. C’est donc la grande synagogue sépharade. De nombreux mariages y sont célébrés dont celui de l’espion israélien Eli Cohen.

Square Albert 1er

Première photo de la maison pagode (archive municipalité TLV)

Terminez votre parcours en passant par les rues Bezalel Yaffe et la rue Nachamni  pour arriver au square Roi Albert (en l'honneur du roi des belges qui visita Tel-Aviv en tant qu’invité de Dizengoff).

C'est notre petit clin d'oeil aux Belges.

Sur la place se trouve la maison de la pagode qui doit son nom à la forme de son toît et qui est l'un des plus beaux édifices de la ville.

 

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