La déclaration d’Indépendance

Le parchemin

La déclaration de l'Indépendance comprend six sections :

(a) La section historique :
Justification et raisons
Le droit d'établir un État
Les difficultés subies par le peuple juif
Les droits naturels et légaux

(b) La partie déclarative
- la déclaration

(c) Le dispositif
- les organes gouvernementaux, le Conseil d'État provisoire (la Knesset) et le gouvernement provisoire d'Israël (le gouvernement)

(d) La partie idéaliste
- la Vision des fondateurs

(e) Les appels
Appel aux Nations unies
Appel aux États arabes voisins
Appel aux Arabes vivant en Israël
Appel à la diaspora

(f) Signatures
- les signatures de 37 membres du Conseil d'État provisoire qui ont approuvé le texte.

Lors de la cérémonie d'indépendance, Ben Gourion n'a pas lu le texte, mais un projet imprimé sur une machine à écrire.

La vidéo de la cérémonie

Le texte intégral de la Déclaration d'Indépendance

ERETZ-ISRAEL (le Pays d'Israël) est le lieu où naquit le Peuple Juif. C'est là que se modela sa forme spirituelle, religieuse et politique. C'est là qu'il vécut sa vie indépendante. C'est là qu'il créa ses valeurs tant nationales qu'universelles et qu'il donna au monde le Livre des Livres Eternels.

Exilé de Terre Saintesa Dispersion et il n'a jamais cessé de prier pour son retour pour y restaurer son indépendance nationale.

Mûs par ce lien historique et traditionnel, les Juifs s'efforcèrent au long des siècles de revenir dans le pays de leurs ancêtres. Au cours de ces dernières décennies ils rentrèrent en masse dans leur pays. Pionniers, réfugiés, combattants, ils ont défriché les déserts, ressuscité la langue hébraïque, construit des villes et des villages, créé une communauté évoluant sans cesse, maîtresse de son économie et de sa culture, recherchant la paix mais sachant se défendre, apportant à tous les habitants du pays les bienfaits du progrès et aspirant à l'indépendance nationale.

En l'an 5657 (1897) le Premier Congrès Sioniste convoqué par le père spirituel de l'Etat Juif, Théodore Herzl, proclama le droit du Peuple juif à sa renaissance nationale sur le sol de sa patrie.

Ce droit fut reconnu par la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917 et ratifié par un Mandat de la Société des Nations, donnant ainsi une sanction internationale aux liens historiques entre le Peuple juif et le Pays d'Israël et reconnaissant le droit du Peuple juif d'y réédifier son Foyer national.

La catastrophe nationale qui s'est abattue sur le peuple juif, le massacre de six millions de Juifs en Europe, a montré l'urgence d'une solution au problème de ce peuple sans patrie par le rétablissement d'un Etat juif qui ouvrirait ses portes à tous les Juifs et referait du peuple juif un membre à part entière de la famille des Nations.

Les survivants des massacres nazis en Europe, ainsi que les Juifs d'autres pays, ont cherché, sans relâche, à immigrer en Palestine sans se laisser rebuter par les difficultés ou les dangers et n'ont cessé de proclamer leur droit à une vie de dignité, de liberté et de labeur dans la patrie nationale.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la communauté juive de ce pays a pris sa part de la lutte pour la liberté aux côtés des nations éprises de paix, afin d'abattre le fléau nazi, et elle s'est acquis, par le sang de ses combattants comme par son effort de guerre, le droit de compter parmi les peuples qui fondèrent les Nations-Unies.

Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations-Unies a adopté une résolution demandant la création d'un État juif en Palestine et invité les habitants de la Palestine à prendre les mesures nécessaires pour l'exécution de cette résolution. Cette reconnaissance, par les Nations-Unies, du droit du Peuple juif à créer son État est irrévocable.

C'est là le droit naturel du Peuple juif d'être, comme toutes les autres nations, maître de son destin sur le sol de son propre État souverain.

EN CONSÉQUENCE, NOUS, MEMBRES DU CONSEIL REPRÉSENTANT LA COMMUNAUTÉ JUIVE DE PALESTINE ET LE MOUVEMENT SIONISTE, NOUS NOUS SOMMES RASSEMBLÉS ICI, EN CE JOUR OU PREND FIN LE MANDAT BRITANNIQUE ET EN VERTU DU DROIT NATUREL ET HISTORIQUE DU PEUPLE JUIF ET CONFORMÉMENT A LA RÉSOLUTION DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS-UNIES, NOUS PROCLAMONS LA CRÉATION D'UN ÉTAT JUIF EN TERRE D'ISRAËL QUI PORTERA LE NOM D'ÉTAT D'ISRAËL.

NOUS DÉCLARONS que, dès l'expiration du Mandat, en cette veille de Sabbath, 6 Iyar -5708 (I4 mai 1948) et jusqu'à l'installation des autorités régulières de l'État, dûment élues, conformément à la Constitution qui sera adoptée par l'Assemblée Constituante convoquée avant le 1er octobre 1948, le Conseil National remplira les fonctions de Conseil Provisoire de l'État et son organisme exécutif, le Directoire national, fera fonction de Gouvernement provisoire de l'État juif qui sera appelé " Israël ".

L'ÉTAT D'ISRAËL sera ouvert à l'immigration juive et aux Juifs venant de tous les pays de leur Dispersion; il veillera au développement du pays pour le bénéfice de tous ses habitants; il sera fondé sur la liberté, la justice et la paix selon l'idéal des prophètes d'Israël; il assurera la plus complète égalité sociale et politique à tous ses habitants sans distinction de religion, de race ou de sexe; il garantira la liberté de culte, de conscience, de langue, d'éducation et de culture; il assurera la protection des Lieux Saints de toutes les religions et sera fidèle aux principes de la Charte des Nations-Unies.

L'ÉTAT D'ISRAEL se montrera prêt à coopérer avec les institutions et les représentants des Nations-Unies pour l'exécution de la résolution du 29 novembre 1947 et s'efforcera de réaliser l'union économique dans tout le pays d'Israël.

NOUS DEMANDONS aux Nations-Unies d'aider le Peuple juif à édifier son État et de recevoir l'État d'Israël dans la famille des Nations.

NOUS DEMANDONS - face à l'agression dont nous sommes l'objet depuis quelques mois - aux fils du peuple Arabe de l'État d'Israël de préserver la paix et de prendre leur part dans l'édification de l'État sur la base d'une égalité complète des droits et devoirs et d'une juste représentation dans tous les organismes provisoires et permanents de l'État.

NOUS TENDONS LA MAIN, en signe de paix et de bon voisinage, à tous les pays voisins et à leurs peuples. Nous les invitons à coopérer avec le Peuple juif rétabli dans sa souveraineté nationale. L'État d'Israël est prêt à contribuer à l'effort commun de développement du Moyen-Orient tout entier.

NOUS DEMANDONS au peuple juif dans sa Dispersion de se rassembler autour des Juifs d'Israël, de les assister dans la tâche d'immigration et de reconstruction et d'être à leurs côtés dans la grande lutte pour la réalisation du rêve des générations passées : la rédemption d'Israël.

Confiants en I'Éternel Tout-Puissant, nous signons cette Déclaration en cette séance du Conseil Provisoire de I'État, sur le sol de la Patrie, dans la ville de Tel-Aviv, cette veille de Sabbath, 5 Iyar 5708, 14 mai 1948.

L’histoire de Tel-Aviv

Tel-Aviv est une ville dont la fondation est généralement attribuée à l'année 1909, lorsque le quartier juif moderne d’Ahuzat Baït a été créé dans les faubourgs de Jaffa. Il est donc vain de rechercher le nom de Tel Aviv dans l’Antiquité !.

La ville a connu plusieurs qualificatifs au fil de son histoire, reflétant ses différentes périodes : d’abord « ville nouvelle », ensuite « ville blanche » puis « ville qui ne dort jamais ». Chacun de ces termes s’inscrit dans un contexte historique ou idéologique particulier et leur usage peut aujourd’hui paraître daté ou connoté.

La "ville nouvelle"

L’histoire de nombreuses villes se base sur des mythes fondateurs.  A Tel-Aviv, ce premier moment fondateur est la création d’un tout nouveau quartier juif avec quelques rues en dehors de la ville de Jaffa en 1909 appelé Ahuzat Baït (le domaine de la maison). Ce quartier qui prend le nom de Tel-Aviv un an plus tard va très vite se développer afin d'accueillir l'afflux important de nouveaux immigrants arrivant principalement par voie maritime, ainsi que des membres de la communauté juive quittant la vieille ville de Jaffa à la suite des révoltes arabes survenues entre 1936 et 1939. Les quartiers environnants sont progressivement intégrés à cette expansion. La guerre de 1948 aboutit à la prise de contrôle définitif de la zone par les forces juives, entraînant le déplacement forcé d’une partie importante de la population arabe. La ville est désormais majoritairement juive passant en moins de 50 ans de quelques milliers d’individus à plus de 230.000. Elle finira même par annexer Jaffa en 1950.

Cette appelation de "ville nouvelle", d'une ville moderne créée par des Juifs pour des Juifs fait ainsi écho au projet sioniste dont il est une métaphore. Un peu plus tard, on  va également brièvement qualifier Tel-Aviv de "Little Appel" en référence à "Big Apple" de New-York, également porte d'entrée des immigrants vers un nouveau monde.

La "ville blanche"

Dans les années 80, la municipalité commence à prendre en compte son histoire et décide de préserver son patrimoine. Une partie de la ville est inscrite au patrimoine de l’UNESCO. À cette période, la communication officielle change et la ville adopte le nom de ville blanche, en référence à l’architecture bauhaus de certains bâtiments du centre-ville.

La "ville qui ne dort jamais"

Au début des années 1990, Tel-Aviv connaît une expansion internationale significative. La ville s'impose alors comme un centre de l'innovation technologique et acquiert la réputation de « ville qui ne dort jamais » en raison de sa vie nocturne dynamique ainsi que de ses nombreux établissements ouverts jusqu’à tard dans la nuit. Cette image sera officiellement intégrée à la stratégie de communication de la municipalité de Tel-Aviv.

The Bubble

Les différents surnoms donnés à la ville au fil du temps témoignent de son histoire.

Le qualificatif le plus approprié pour désigner aujourd’hui Tel-Aviv est sans aucun doute « The Bubble ». Véritable îlot libéral et cosmopolite, le regard tourné vers l’occident, elle contraste avec des villes plus conservatrices comme Jérusalem. Les Telaviviens vivent ainsi dans leur bulle dans une région, le Moyen-Orient, pourtant réputée pour sa violence.

Shouk HaCarmel : à la recherche des dernières pépites

C'est le plus grand marché extérieur de Tel-Aviv et aussi le plus connu. Ouvert tous les jours sauf le shabbat. Beaucoup de monde et assez touristique. La première moitié du marché est constituée d'échoppes de vêtements de contrefaçon bon marché. La seconde moitié d'étals de fruits et légumes (pour ceux qui mangent bio, passez votre chemin, il n'y a rien à manger). Certes, le marché est sympa pour son ambiance mais rien d'extraordinaire contrairement à ce qui est souvent annoncé (pour la plupart des guides traditionnels, c'est un endroit immanquable pour une première visite).

Heureusement, il existe encore quelques anciennes échoppes (dont certaines datent d'avant l'indépendance) qui valent vraiment le détour.

Le Shouk HaCarmle fait partie intégrante de la visite du quartier yéménite.

Magasin Amrani

Recherchez le magasin des frères Amrani. Il existe depuis 1935 et a été ouvert par le grand-père yéménite des propriétaires actuels. Dans ce magasin, vous trouverez plusieurs sortes de dattes, de noix, des épices, du riz basmati et sauvage, des thés en vrac, de la halva, de l'huile d'olive, des câpres, des graines de tournesol, des légumineuses et bien sûr des fruits secs (comme les ananas et les abricots mais aussi plus exotiques comme les kiwis, les fleurs d'hibiscus, les lychees séchés, etc.)

Idée d'achat: Goûtez les fruits secs.

Adresse: Hacarmel 15

Boulangerie Lehamin

C'est l'une des plus vieilles boulangeries de Tel-Aviv (1911 !!). Tous les pains sont confectionnés et cuits sur place. Si vous venez juste avant la fermeture (vers 17h30), les pains invendus du jour sont vendus au rabais.

Une autre boulangerie célèbre se trouve à l'entrée du Souk (Balkan Bakery - Daniel street).

Adresse: Hacarmel 11 

Qu'est-ce qu'un boreka?

  • a) Une boisson chaude épicée
  • b) Une pâtisserie salée
  • c) Un plat principal à base de riz
  • d) Un dessert sucré

La réponse

Dr. Halva

Envie d'une petite douceur sucrée? Du Halva pour tous les goûts: pistache, noix, toblerone, vanille caramel, etc. Si vous êtes au régime, il faut éviter le magasin. Sinon, essayer. C'est à tomber par terre.

Adresse: Hacarmel

Stand de borekas

Il faut essayer ces petits feuilletés (notamment fromage/épinard) d'origine turque et si typiquement sépharade. Commandez un "complete dish" (25 NIS)

Adresse: Hacarmel 38

Les cafés

Il y a plusieurs petits magasins où vous pouvez acheter du bon café: B'Shuk (ex-café Stern - 33 Hacarmel) et Cohen (Yishkon 32 - horaires d'ouverture changeants).

La guerre du Houmous n'aura pas lieu !

On peut faire de tout avec du houmous même de disputer. Affirmer, au détour d'une conversation, que le houmous, au même titre que le falafel, est un plat israélien, c'est entrer dans un champ de mines. Bonjour le débat.

Pour tout savoir sur ce conflit, lisez notre article la guerre du houmous n'aura pas lieu !

Tel-Aviv et les mythes fondateurs de l’Etat hébreu

L’histoire de nombreuses villes se base sur des mythes fondateurs. A New-York, le récit de la fondation de la ville commence par le rachat pour quelques florins de l’île de Manhattan par des colons aux Indiens. A Tel-Aviv, la construction e, 1909 d’un tout nouveau quartier juif moderne, appelé Ahuzat Baït, en dehors de la ville de Jaffa est le point de départ du récit officiel relatant la naissance de la ville. C'est l'acte fondateur de la ville.

Le récit historique couramment présenté indique que des membres de la communauté juive ont acquis des terrains adjacents à la ville de Jaffa afin d’y établir un quartier moderne. Cette nouvelle localité, créée par et pour la population juive, s’inscrit dans le cadre du mouvement sioniste, dont elle constitue une illustration symbolique.

Ainsi, la version officielle de la fondation de Tel-Aviv intègre les principaux mythes fondateurs associés à l’État d’Israël.

L'achat de terrains

Tout commence en 1909 lorsque 66 familles juives décident de quitter la vielle ville de Jaffa insalubre et surpeuplée pour créer un nouveau quartier juif moderne dans les faubourgs de la ville. Un comité de quartier (présidé par Arieh Akiva Weiss) est créé et est chargé d’acheter avec des fonds privés les terres sablonneuses appartenant aux bédouins. C’est la genèse de la ville : les Juifs sortent de Jaffa (où les propriétaires sont majoritairement arabes) pour créer une nouvelle vie juive en dehors de la ville. C’est la première ville hébraïque des temps modernes.

Cet acte fondateur a été immortalisée par une photo devenue iconique.

C’est la première référence métaphorique au projet sioniste : les Juifs s’installent par l’acquisition légale de terrain sur un terre vierge. La photo iconique fait également partie du mythe : on y voit des dunes de sables.C'est l'idée "du peuple sans terre pour une terre sans peuple".

Il faut juste se rappeler que les fonds privés ayant permis d’acquérir les terrains ont été obtenus avec le soutien des institutions sionistes (KKL) et que le quartier s’insère en réalité dans un tissu de quartiers préexistants juifs (comme Neve Zedek ou Kerem HaTaimanin) mais aussi arabe (Manshiya). Bref, l'endroit n'était pas totalement désert.

Le choix du nom du quartier

Le quartier s’appelait au départ (1909) Ahuzat Baït. Mais il a très vite (un an plus tard) été rebaptisé Tel-Aviv (sur proposition du leader sioniste Nahum Sokolov) en référence au roman utopique de T. Herzl « Altneuland » qui décrivait une société juive moderne, créative, éduquée, tolérante et progressiste.

  • Altneuland = (Alt) ancien - (Neu) nouveau - (land) pays
  • Tel-Aviv = Tel (colline renfermant des vestiges du passé) – Aviv (printemps, renouveau)

C’est la deuxième référence métaphorique au projet sioniste. La création de Tel-Aviv est en fait la métaphore de la création de l’Etat d’Israël.

Le tirage au sort

Le 11 avril 1909, un tirage au sort - avec des coquillages blancs sur lesquels sont inscrits le noms des familles et des coquillages gris sur lesquels les numéros des lotissement sont inscrits – est organisé pour répartir les lotissements.

C’est la troisième référence métaphorique au projet sioniste qui se veut un projet égalitaire. Il n’y a pas de différence de classes sociales à l’intérieur de la nouvelle société juive. Riches comme pauvres sont logés à la même enseigne. Pourtant, à y regarder de plus près, les types sur la photos iconique ne font pas très "couleur locale". Ils sont tous habillés à l'occidentale et ont plutôt un type caucasien. Ils sont en réalité à 70% issus des immigrations européennes (des ashkénazes de la première et deuxième aliah). Et on applaudit aussi bien fort Meir Dizengof, notable de son état et futur maire de la ville, d'avoir eu "la chance" d'obtenir le plus beau des  lotissements sur le boulevard Rothschild ! Le hasard fait parfois bien les choses.

À l’époque, la fameuse loterie passe complètement sous le radar, à peine évoquée dans un journal local en 1909. Ce n’est qu’avec le recul des années qu’elle prend des allures de petite légende urbaine dans l’histoire de la ville, ajoutant une touche de mystère et d’amusement au récit fondateur.

Un quartier moderne

Ce premier quartier se veut assez moderne (eau courante, jardin, etc.) et s’inspire de l’architecture occidentale.Le projet est donc assez symétrique (une rue principale et 10 rues perpendiculaire). Ce quartier dénote ainsi totalement par rapport à l’agencement des anciens quartiers juifs que l’on trouvent dans les pays arabo-musulmans (mellah) ou en Europe (ghettos). C’est la quatrième référence métaphorique au projet sioniste. L’Israélien n’est plus un Juif ancien confiné dans un quartier insalubre de la ville en marge de la société mais un Juif nouveau et moderne qui prend son destin en main. Tel-Aviv est le premier quartier autonome de l’ère juive moderne. On n’est plus dans l’histoire des Juifs du ghetto.

On entre dans la nouvelle histoire moderne des Juifs d’Israël.

Neve Tzedek : une oasis de charme au cœur de Tel Aviv

C’est le plus vieux quartier juif. Il a été créé au 19ème siècle (1886), bien avant le quartier Ahuzat Baït (1909), qui dans le récit de la fondation de la ville, est le premier quartier hébraïque de l’ère moderne. Le quartier Neve Tzedek a fait l'objet d'une profonde réhabilitation qui a pour une fois respecté l'esprit du quartier d'origine. Ici pas de gratte-ciel mais de petits maisons joliment rénovées. Si bien qu'en quelques années, il est devenu le quartier le plus chic de la capitale. Le prix au m2 des immeubles dépasse tout ce que l'on peut imaginer ailleurs dans le monde.

Au cours de la balade, vous passerez dans des petites ruelles typiques du quartier, le musée Nahum Gutman, le célèbre centre de dance Suzanna Della, l'ancienne gare ferroviaire (HaTachana) et sa voie ferrée transformée en une magnifique promenade.

Découvrir Neve Tzedek à pied

HaTachana (l'ancienne gare ferroviaire)

Allez jusqu'au n° 20 de la rue Herzl. C'est ici que commence un parcours très agréable qui suit l'ancien chemin de fer. L'ancienne gare ferroviaire qui reliait autrefois Jaffa à Jérusalem a fait l'objet d'une profonde réhabilitation au début des années 2000 et vaut la peine d'y passer surtout le jeudi ou le vendredi/samedi (marché bio).

Lisez notre article sur HaTachana

La gare routière

La gare routière est impressionnante par sa grandeur et surtout par sa laideur.  Le bâtiment de 7 étages (dont 2 totalement souterrains) et de plus de 240.000 m2  (dont une grande partie n'a jamais été utilisée) était censé accueillir 1.500 magasins et plus de 1 million de voyageurs (alors que la population israélienne en 1960 ne dépassait pas 3 millions d'individus, cherchez l'erreur ! Cette gare représente l'esprit des années 60 (tout en béton) et sa construction n'en finit pas de diviser les Israéliens. Rien que sa construction a pris plus de 27 ans et elle n'est entrée en service qu'en 1993 après 26 ans de déboires financiers et opérationnels.

C'est très probablement la seule gare routière au monde qui possède un énorme abri anti-bombe nucléaire, une salle de cinéma à six écrans entièrement construite mais jamais utilisée et un tunnel de bus qui est devenu une grotte de chauves-souris et a été déclaré réserve naturelle. On peut la visiter mais il vaut mieux le faire avec un guide car si vous vous perdez dans le bâtiment c'est foutu.

A noter toutefois au cinquième étage, Yung Yiddish a établi une bibliothèque yiddish avec plus de 40 000 livres et une programmation hebdomadaire.

Le quartier oublié (celui qui ne se trouve dans aucun autre guide touristique)

Après avoir vu l'ancienne gare routière, poussez jusque la rue piétonne Neve Sha'anan.("Oasis tranquille"). C'est un quartier qui a été, établi par 400 Juifs qui ont quitté Jaffa en 1922 pour fonder une communauté agricole-urbaine, avec des orangeraies parfumées et de petites les industries. Tout mignon donc. sauf que la construction de la gare routière (d'abord l'ancienne en 1941 puis la nouvelle 100 m plus loin en 1960) a fait péricliter le quartier  qui est devenu malfamé.

C'est ici que vivent désormais les demandeurs d'asile et les travailleurs étrangers sans papiers, ceux que l'on appelle les invisibles de Tel-Aviv. La rue ne se trouve bien évidemment dans aucun guide touristique et c'est normal car elle n'a pas bonne réputation. On peut cependant y trouver une cuisine ethnique authentique du monde entier ainsi que des épiceries exotiques   Mais si vous voulez comprendre Tel-Aviv, il faut aussi pouvoir aborder ses côtés sombres.

Mais qui est Baruch Mizrahi?

  • A) Le buteur de l'équipe israélienne de football
  • B) Un agent du mossad
  • C) Le grand rabbin ashkénaze d'Israël
  • D) Le célèbre vendeur de schnitzel de la rue Levinsky.

La réponse

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