Shapira, c’est l’un des quartiers les plus authentiques de la ville, encore épargné par le tourisme de masse. Ici, pas de monuments spectaculaires ni de sites incontournables, mais un charme discret qui séduit les voyageurs en quête d’authenticité. Ses petites maisons, ses ruelles colorées et sa vie locale offrent une parenthèse paisible, loin du tumulte du centre.
Idéal pour flâner, observer la vie de quartier et découvrir un visage plus intime, loin de “la ville qui ne dort jamais”.
Les origines du quartier
Le quartier de Shapira a été initialement fondé par Meir Getzel Shapira, un constructeur et entrepreneur qui a acheté des terrains dans la région et a participé à son développement au début des années 1920. Son initiative s'inscrivait dans le grand mouvement de construction qui a suivi la fondation de Tel-Aviv. Il a acheté les terres et y a construit des maisons pour la nouvelle vague de migrants, principalement des Juifs originaires de Géorgie et de la région du Caucase, une zone qui se situe à la frontière entre l'Europe de l'Est et l'Asie occidentale.
La maison rouge
Au 37, rue Yisrael Mesilant, vous trouverez une maison centenaire, la célèbre «Maison Rouge» construite à l’époque ottomane. Il s’agit d’une “maison-puit” c’est-à-dire d’un bâtiment constuit directement autour ou à promimité d’un puits d’eau. Elle permettait d’irriguer les vergers alentours et fût donc essentiel pour soutenir l'essor de l'industrie des agrumes à la fin du XIXème siècle. La maison a donc un intérêt historique.
Après des années d'abandon, la maison a été revitalisée ces dernières années par les habitants du quartier. Elle sert aujourd'hui d'espace artistique et culturel, visant à rassembler les différents populations du quartier. La maison propose des expositions d'art temporaires, des ateliers et des conférences sur divers sujets, et est une pièce maîtresse du festival annuel du Printemps de Shapira.

Gastronomie locale
Pour vraiment capter l’ambiance du quartier, le mieux est de le parcourir en faisant halte dans trois spots incontournables :
- Hanan Margilan : restaurant familial proposant une cuisine boukhare authentique. C’est l’épicentre du quartier.
- Café Shapira : un lieu convivial au cœur d’un jardin communautaire, parfait pour un café, un brunch vegan ou un marché artisanal le vendredi.
- Central Asia: si vous avez apprécié la cuisine géorgienne, terminez votre parcours dans la boulangerie-traiteur du quartier.
Et pour les amateurs de bourekas comme nous, la Bourekasiya Haïm (Mesilat Yesharim St 87) est une adresse incontournable. Présente dans le quartier depuis plus de 50 ans, cette échoppe iconique a su évoluer avec son temps : en plus des bourekas traditionnels, elle propose désormais des versions végétaliennes, sans produits laitiers ni œufs. Pour tout savoir sur ce petit en-cas israélien, lire notre article : Qu'est-ce qu'un boureka?
La dispute des deux derniers juifs afghans.
Découvrez la vidéo devenue virale racontant l'histoire d'Isaac et Zebulon, les deux deux derniers juifs d'Afganistan qui passent leurs journées à s'insulter. Ok, c'est vrai que cela n'a rien à voir avec les Juifs de Géorgie et le quartier Shapira. Mais c'est drôle quand même.