Le point de départ du jeu de piste commence sur Yefet Street au lieu dit "la Tour de l'Horloge" (Yefet St 14)

C’est le symbole de la ville de Jaffa.

Selon une légende locale, l’horloge fut construite par un riche juif qui en avait marre que des gens qui allaient à la gare pour prendre le train rentrent dans son magasin pour lui demander l’heure. Il fit construire la tour avec des horloges et y installa une cloche qui sonnait toute les heures. Il dût toutefois retirer sa cloche car le volume de la sonnerie masquait les appels à la prière de la mosquée qui se trouvait à proximité. Plus sérieusement, elle fait partie des sept tours horloge construites en Palestine à la fin de la période ottomane (1516-1917), parmi plus d’une centaine dans tout l’empire.  Les autres se trouvent à Safed, Acre (Akko), Nazareth, Haïfa, Naplouse et Jérusalem, mais cette dernière a été détruite. Construite en 1900, elle fût restaurée dans les années 60: nouvelles horloges, fenêtres en mosaïques colorées conçues par un artiste israélien représentant l'histoire de Jaffa.  Une plaque commémorative y rend hommage aux Israéliens tombés pendant la guerre israélo-arabe de 1948-1949.

Bref un symbole de l'empire ottoman retravaillé à la sauce israélienne.

Que dire de plus sur cette horloge? Rien.

Si vous avez répondu correctement à la question, vous avez le droit à une petite récompense. Tous les guides touristiques évoquent la célèbre boulangerie Abulafia de Jaffa qu'il faut absoluuuument essayer. En réalité la pépite se trouve dans une petite rue à côté. C'est ici, dans la patisserie Hasan Basha (Beith Eshel St. 1), que les locaux (les Palestiniens de Jaffa) viennent déguster le fameux Knafeh.

Si vous n'êtes pas diabétique, alors goûtez ce gâteau au fromage palestinien. C'est une fameuse expérience.

A quelques dizaines de mètres de l'oranger suspendu se trouve la porte Ramses II. Des fouilles archéologiques ont mis au jour les restes d’une porte monumentale appartenant à une fortification égyptienne datant du règne de Ramsès II (1279–1213 av. J.-C.). C'est le plus ancien site archéologique de Jaffa. Cette ancienne porte d'entrée de la ville est la preuve directe de la présence égyptienne dans la ville et remonte à une époque où l’Égypte exerçait une influence importante sur le Levant, notamment sur la région de Canaan, dont Jaffa faisait partie. À l’époque, Jaffa était un port stratégique sur la côte méditerranéenne, utilisé par les Égyptiens pour contrôler la région et assurer leurs routes commerciales et militaires vers le nord (Canaan, Syrie, etc.). Ramsès II, connu pour ses nombreuses campagnes militaires et ses constructions monumentales, y aurait donc établi une forteresse ou un poste avancé.

Continuez votre chemin vers le parc Abrasha. C'est probablement la plus belle vue sur la skyline de Tel-Aviv.

Il y a une curieuse sculpture blanche au sommet de la colline. C'est l'oeuvre du sculpteur Daniel Kafri.  La sculpture, faite de pierre de Galilée, comporte trois parties : la chute de Jéricho, le rêve de Jacob et le sacrifice d’Isaac.

• La partie gauche représente le rêve de Jacob

Jacob  avait fait un rêve: « Et il vit une échelle placée sur la terre, dont le dernier échelon touchait le ciel. Les anges y montaient et descendaient et le seigneur se tenait au dessus… ».

• La partie droite concerne le sacrifice d'Isaac

Isaac était le fils d'Abraham et Dieu voulant mettre Abraham à l'épreuve, il lui demanda de sacrifier son fils. Isaac se rend avec son fils sur le Mont Moriah, alors qu'il est prêt à le sacrifier, un ange l'interrompt "Abraham, ne fait rien, je sais maintenant que tu crains Dieu et que tu ne lui a pas refusé ton fils unique"... Abraham sacrifiera un mouton à la place.

• La partie au-dessus illustre la chute de Jéricho

Jéricho fut la première ville conquise par Joshua (Josué, qui avait été désigné par Moise à sa mort pour conduire le peuple hébreu vers la terre promise). Lorsque les enfants d'Israël arrivèrent devant la ville de Jéricho les portes se fermèrent, les habitants ne voulaient pas du peuple hébreu. Une voix céleste dit à Yoshua "faites le tour de la ville, faites le une fois pendant 6 jours, le septième jour vous le ferez 7 fois et 7 sacrificateurs sonneront le chofar"

Ils firent comme demandé et le septième jour, ils firent 7 fois le tour,  7 personnes sonnèrent le chofar et la muraille de Jéricho s'écroula, laissant ainsi la libre entrée aux Hébreux.

Les signes du zodiaque sont disséminés un peu partout autour de vous, si vous prenez le temps de les observer. Vous en verrez sur le pont près des jardins Hapisga, mais aussi juste à côté, sur une mosaïque, et un peu plus loin, sur la fontaine de la place Kedunim. Même les ruelles autour de la place portent les noms des signes astrologiques. C’est une belle illustration du côté artistique et symbolique de la ville, où chaque détail a été pensé pour raconter une histoire.

Les signes du zodiaque sont au nombre de douze et sont liés à la période de naissance d’une personne. Ils sont censés influencer leur personnalité et leur comportement. Chaque signe est associé à un élément - feu, terre, air ou eau - qui lui confère des caractéristiques spécifiques.

Si vous avez les temps, continuez votre parcours en sortant quelques instants du vieux Jaffa en direction du parc Midron. Cela vous permettra de rencontrer, enfin, des habitants de la ville et plus aucun touriste.

Le parc est un magnifique poumon vert offrant une vue à coupée le souffle sur la Méditerranée et l'endroit idéal pour pique-niquer.

Il est temps maintenant de se rediriger vers le vieux port. Que dire sur celui-ci? C'est un petit port assez joli mais très touristique. Il fait bon de s'y balader sans devoir nécessairement s'y arrêter.

Au milieu des digues surnage un amas de rochers sombres. Le plus gros d’entre eux se nomme Andromède.  Voici son histoire.

Le roi de Jaffa avait une fille très belle. Son épouse, la reine Cassiopée, se vantait que sa fille et elle étaient plus belles que les sirènes, ce qui provoqua la colère des ces dernières, les obligeant à faire appel à Poséidon, dieu de la mer, pour les punir.

Poséidon décida d’envoyer un déluge d'eau et un monstre marin pour détruire les terres des Philistins et Jaffa. Le roi, après consultation avec l'oracle et sous pression par les habitants de Jaffa, décida de sacrifier sa fille Andromède au monstre, avec l'espoir d'apaiser la colère de Poséidon.

La belle Andromède fût attachée à la roche par de grosses chaînes.

A partir de là, les versions de l'histoire divergent:

• Version 1. Persée, le fils de Zeus [chef des dieux], était de passage dans la région. Il vit Andromède et en tomba follement amoureux. Il conclut un accord avec le roi et la reine. Il pourrait épouser Andromède s’il arrivait à vaincre le monstre. Les souverains acceptèrent. Persée trancha la tête du monstre et épousa Andromède.

• Version 2. Persée tomba follement amoureux d’Andromède, la délivra de ses chaînes et l’emporta sur son beau cheval ailé.

• Version 3. Persée qui passait par là ne remarqua pas Andromède qui mourut avalée par le monstre marin.

Si vous n'avez rien d'autre à faire de la journée, faites un petit détour vers la fontaine de Jonas (Louis Pasteur St 4). C'est une énième preuve que la ville de Jaffa est remplie de symboles bibliques.

L'ancien testament relate l'histoire de Jonas et de la baleine.

D'après le récit biblique, c’est de Jaffa que Jonas partit lorsqu’il essaya de fuir l’appel du Seigneur lui enjoignant d’aller prêcher le repentir aux habitants de Ninveh. Le bateau de Jonas aurait alors été pris dans une tempête et ce dernier serait passé par-dessus bord. Il aurait ensuite été avalé par un poisson géant dans le ventre duquel il aurait séjourné pendant trois jours.

La dernière étape de ce jeu de piste vous emmène tout droit à la découverte du célèbre marché aux puces de Jaffa : le Shouk HaPishpeshim.

Ce marché est composé de trois lieux :

• un marché aux puces dans la rue où l'on trouve de tout et surtout de rien.
• des petites boutiques d'antiquaires dans les ruelles adjacentes qui proposent des meubles chinés et qui connaissent la valeur de ce qu'ils vendent
• un marché couvert pour les touristes où vous pourrez négocier le prix d'un  petit souvenir comme par exemple le fameux shesh besh (bagammon), jeu très célèbre en Israël.