Nos restaurants préférés à Jaffa

Nos restaurants préférés à Jaffa

Il n'est pas si simple de dénicher un bon restaurant à Jaffa. Les guides de voyage classiques recommandent inlassablement les mêmes adresses, devenues des "incontournables", comme la boulangerie Abulafia, le Dr. Tchachuka, Itzik Hagadol ou encore le Houmous d'Abu Hassan. Avec l'essor du tourisme de masse, les établissements de qualité médiocre se sont multipliés, transformant de nombreux restaurants en pièges à touristes.

Heureusement, il reste encore quelques pépites à découvrir. Voici quelques adresses qui pourraient vous plaire.

Cafe Puaa

Situé dans une petite ruelle, ne vous étonnez pas des tables et des chaises désuètes et dépareillées. Le café Puaa est en réalité décoré de meubles d'occasion chinés au marché et ils sont tous disponibles à la vente. La carte n’est pas spécialement originale mais son ambiance bohème arrive à sublimer l’endroit. Si même le Haaretz le recommande, vous pouvez y aller sans hésiter.

Rabbi Yohanan St 6, Tel Aviv-Yafo, Israël

Burekas Leon

Si vous êtes à la recherche de bourekas, ces petits feuilletés dont raffolent les Israéliens, ne manquez pas Leon and Sons, une véritable institution à Jaffa. Cette bourekasiya familiale d'origine bulgare est ouverte depuis des décennies et se distingue par ses bourekas préparées selon une recette traditionnelle. La pâte phyllo faite maison, incroyablement feuilletée grâce à l'utilisation de vrai beurre, et ses garnitures généreuses font sa réputation. Attendez-vous à une petite file d'attente, mais l'attente en vaut la peine.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les bourekas, n'hésitez pas à lire notre article "Qu'est-ce qu'un bourekas ?".

Olei Zion St 17, Tel Aviv-Yafo, Israël

La boulangerie Hasan Basha

Tous les guides touristiques recommandent la boulangerie Abulafia à Jaffa, mais la véritable pépite se trouve à quelques mètres de là. C'est à la pâtisserie Hasan Basha que les locaux, notamment les Palestiniens de Jaffa, se retrouvent pour déguster le célèbre knafeh. Si vous n'êtes pas diabétique, ne manquez pas ce dessert au fromage palestinien. C'est une expérience inoubliable !

Beit Eshel St 1, Tel Aviv-Yafo, 68025, Israël

Restaurant Dani

Pour les amateurs de gastronomie locale, plutôt que de vous rendre au célèbre Dr. Tchachuka, osez traverser la rue et entrer chez Dani (Miznon Dani). Cette petite cantine, située à l'entrée du souk, propose une carte simple et délicieuse : houmous et ... frites ! Ces dernières sont particulièrement remarquables. Le restaurant sert également des kebabs et des brochettes préparés par son établissement d'en face. Très apprécié par les habitués comme par les touristes, le lieu propose des prix très abordables.

Olei Zion St 8, Tel Aviv-Yafo,

Histoire de la ville de Jaffa

Aux origines de Jaffa

Les origines du nom de Jaffa ne sont pas très claires. Certaines théories s'appuient sur la tradition biblique, liant le nom de la ville à Japhet, l'un des fils de Noé, qui l'aurait reconstruite après le Déluge.

La mythologie grecque, quant à elle, fait de la ville de Jopa le décor du mythe d'Andromède. Dans cette histoire rocambolesque, une princesse fût enchaînée à un rocher pour être offerte en sacrifice à un monstre marin afin d'apaiser la colère de Poséidon, le dieu de la mer.

Ce qui est, par contre, clairement établi, c’est que Jaffa est une ville millénaire, dont l'histoire remonte à plus de 3 500 ans. C’est l'un des ports maritimes les plus anciens de la région et la ville est déjà mentionné à plusieurs reprises dans la Bible. Selon ce texte ancien, à l'époque du roi Salomon, le bois de cèdre du Liban utilisé pour la construction du Premier Temple de Jérusalem aurait transité par ce port avant d'être acheminé vers la ville sainte. C’est également du port de Jaffa que le prophète Jonas embarqua avant d’être avalé par un grand poisson.

L'histoire de Jaffa est marquée par une succession de périodes de prospérité et de déclin. Son récit est celui d’une ville marquée par des périodes de dominations égyptienne, romaine, musulmane, chrétienne, ottomane et aujourd'hui juive. Un condensé de l’histoire de la région en quelque sorte.

L’Antiquité à Jaffa

L'histoire antique de Jaffa est fortement influencée par les puissances égyptienne et romaine qui ont dominé la région.

 

1. La période égyptienne

La présence des Egyptiens à Jaffa, dès l’âge de bronze, est attestée par des éléments archéologiques :

  • Un papyrus datant de l’époque de Thoutmôsis III, célèbre pour ses nombreuses campagnes militaires qui ont étendu l'empire égyptien à son apogée, narre le récit de la « prise de Joppé» par les armées du Pharaon. Ce conte raconte comment le général égyptien a dissimulé ses soldats dans des jarres pour les faire entrer dans la ville fortifiée, une stratégie qui rappelle l'histoire du cheval de Troie. Si vous visitez un jour Londres, passer par le British Museum vous permettra de découvrir le fameux Papyrus Harris 500 (également connu sous le numéro de musée EA 10060).
  • Des fouilles archéologiques ont mis à jour les vestiges d’une porte de fortification construire sous le règne de Ramsès II. La reconstitution est visible lors de votre visite de Jaffa (la porte Ramsès II) et constitue une preuve matérielle de la présence égyptienne à Jaffa dans l’Antiquité.

Jaffa a servi de base militaire et administrative pour les Égyptiens. Les pharaons y maintenaient une garnison pour collecter les impôts des Cananéens locaux et pour s'assurer de la loyauté des cités-États de la région.

Le papyrus Harrys 500

2. La période romaine

Après sa conquête par le général Pompée (63 av. J.-C), la ville de Jaffa, alors connue sous le nom de Ioppé, passe sous domination romaine.

La période romaine de Jaffa est un mélange de violence et de développement. La ville a subi les conséquences brutales des guerres, mais elle a aussi prospéré en tant que port sous l'administration romaine, et son rôle a été déterminant dans l'essor du christianisme.

  • Lors de la “Grande Révolte juive”, la ville de Jaffa était devenue un bastion pour les rebelles qui menaient des raids contre les navires romains. Pour y mettre fin, le général romain Vespasien assiégea et détruisit la ville, massacrant une grande partie de sa population.
  • La ville fût ensuite reconstruite et prospéra à nouveau. Bien que Jaffa n’ait pas de grands monuments romains encore debout, les fouilles ont permis de documenter l’occupation de la ville et son évolution, notamment sa destruction et sa reconstruction après la Grande Révolte juive. Le centre d’accueil des visiteurs qui se trouve sous la place Kedumim permet de voir des fondations d’habitations et des traces d’urbanismes datant de l’époque romaine. Lors de fouilles de certains sites, comme l’ancien hôpital français, les archéologues ont également retrouvé une grande quantité d’objets datant de la période romaine, incluant des poteries, des récipients en pierre, des amphores et des jarres de stockage. Ces découvertes donnent des indications précieuses sur la vie quotidienne, le commerce et les habitudes de la population à cette époque.
  • La période romaine de la ville est également attestée par les premières marques du christianisme. L'un des épisodes les plus importants du Nouveau Testament a lieu à Jaffa. Selon les Actes des Apôtres, c'est dans la maison de Simon le tanneur que Saint Pierre a eu une vision qui l'a convaincu d'accepter les païens dans l'Église chrétienne.

La conquête musulmane

La domination romaine prend fin avec l'essor de l'Empire byzantin, qui a gouverné la ville jusqu'à la conquête musulmane. En 636, Jaffa est prise par les armées du Califat de Rashidun, marquant le début d'une longue période de domination musulmane. Au cours des siècles suivants, la ville passe sous le contrôle successif des califats Omeyyade, Abbasside et Fatimide, reflétant les conflits incessants pour le contrôle de la région.

La période des Croisades

Pendant les Croisades, les armées chrétiennes partent à la conquête de la Terre Sainte pour contester la domination musulmane, plongeant la région dans une période de chaos et de conflits qui s'étend sur deux siècles.

La ville de Jaffa se retrouve au cœur de ces luttes, changeant de mains à de multiples reprises. Elle est notamment reprise par Saladin après la bataille de Hattin en 1187, puis reconquise peu de temps après par le roi Richard Cœur de Lion.

Les vestiges des Croisés à Jaffa sont moins visibles que dans d'autres villes de la région comme Saint-Jean-d'Acre, car la ville a été détruite à plusieurs reprises. Cependant, des fouilles ont notamment mis au jour les vestiges des fortifications croisées, notamment au niveau de l'actuel Hôpital Français. Ces restes de murs et de douves témoignent de l'effort de fortification de la ville par Saint-Louis (le roi de France Louis IX) pour la rendre plus résistante aux attaques.

La destruction de Jaffa par les Mamelouks

Ce sont les Mamelouks qui mettent un terme à la présence des Croisés en Terre Sainte. Après des combats intenses, ils chassent les chrétiens de la région au XIIIème siècle et intègrent la ville dans leur califat. Et pour empêcher toute tentative de reconquête, les Mamelouks rasent la ville. Pendant la majeure partie de leur règne, Jaffa est restée un port en ruine, à l’abandon.

L’histoire de la ville de Jaffa est donc fort similaire à celle de Saint-Jean d’Acre ou Akko, capitale du Royaume de Jérusalem des Croisés.

L'influence ottomane (1515 - 1917)

L'arrivée des Ottomans, après des siècles de ruines sous les Mamelouks, a permis à Jaffa de renaître. Toutefois, la période ottomane a été marquée par un événement tragique : la campagne d'Égypte de Napoléon Bonaparte. C'est à Jaffa que se sont déroulés deux des épisodes les plus sombres de cette épopée militaire :

  • La prise de Jaffa et le massacre des prisonniers ottomans: Après avoir conquis Jaffa en 1799, plusieurs milliers de soldats ottomans sont fait prisonniers. Malgré la promesse d'épargner leurs vies, Napoléon ordonne leur exécution, faute de pouvoir les nourrir ou les surveiller.
  • L'abandon des soldats français malades : Vaincu lors du siège de Saint-Jean-D’Acre, Napoléon bat en retraite et repasse par Jaffa. Il laisse derrière lui les soldats de son armée gravement malades, notamment ceux atteints de la peste.

Ces deux épisodes sombres à Jaffa ne s'accordent pas avec le récit que Napoléon souhaitait construire. Pour réécrire l'histoire à son avantage et se présenter comme un chef bienveillant, Napoléon commanda le célèbre tableau "Les Pestiférés de Jaffa", aujourd'hui exposé au musée du Louvre.

L’arrivée des Juifs européens et le développement économique du XIXe siècle

Le XIXe siècle a été la période de l'âge d'or de Jaffa sous les Ottomans. Avec l’arrivée massive des Juifs européens, la ville redevient le principal port de la région, servant de porte d'entrée pour les pèlerins se rendant à Jérusalem, ainsi que pour le commerce international. Le développement agricole a été crucial :

  • Les célèbres oranges de Jaffa, de la variété Shamouti, ont commencé à être cultivées et exportées à grande échelle, faisant la renommée de la ville dans le monde entier.
  • Des usines produisent du savon, de l'huile d'olive et d'autres biens.

La ville se modernise et est prospère. En 1892, la première ligne de chemin de fer du Moyen-Orient, reliant Jaffa à Jérusalem, est inaugurée, renforçant le rôle de la ville comme centre névralgique de la région. Des consulats européens, des écoles et de nouveaux quartiers résidentiels voient le jour.

L'essor économique de Jaffa a bien évidemment attiré de nombreux travailleurs arabes venus de toute la région (Égypte, Syrie, etc.). Cet afflux de population étrangère est d'ailleurs aujourd'hui utilisé par les défenseurs de l'Etat hébreu pour affirmer que la plupart des Palestiniens ne sont en réalité pas des habitants de souche, un point de vue qui s'oppose au récit national palestinien.

La naissance de Tel Aviv et le déclin de Jaffa

La période ottomane de Jaffa se termine avec la Première Guerre mondiale et l'arrivée des Britanniques en 1917, qui marquera le début d'une nouvelle ère pour la ville et toute la région. L'arrivée massive des Juifs européens va venir bouleverser le rôle de Jaffa. Un groupe de Juifs décide de fonder un tout nouveau quartier en dehors de la ville en 1909: c’est le début de Tel-Aviv.

Le développement rapide de cette nouvelle ville, et notamment la construction d’un nouveau port au nord de Tel-Aviv, de nouveaux marchés (Hatikvah et Carmel), une centrale électrique (Reading) et une nouvelle gare routière, relègue Jaffa au second plan. Cette dernière subit un déclin rapide avant d'être officiellement fusionnée avec Tel-Aviv en 1950, donnant naissance à l'entité Tel-Aviv-Jaffa. Majoritairement arabe avant 1948, Jaffa devient majoritairement juive par la suite.

Et aujourd’hui?

Jaffa a longtemps été considérée comme le parent pauvre de la nouvelle métropole, réduite à son rôle de petit port de pêche. Ce n'est qu’au début des années 2000 que la municipalité a entrepris de la transformer en une destination touristique majeure. Autrefois négligée, Jaffa est devenu un lieu à la mode. La municipalité met en scène un riche passé et une coexistence soi-disant harmonieuse entre Juifs et Arabes. Une image de carte postale qui semble plaire aux touristes débarquant chaque jour par milliers dans la ville.

La Shamouti est la variété d’orange emblématique de Jaffa

La shamouti ou « orange de Jaffa » est une variété d’orange à la forme ovale, facile à peler, avec peu de pépins et qui a un subtile équilibre entre sucrée et acidité. Elle a été cultivée pour la première fois dans les vergers de Jaffa au XIXème siècle.

Il s’agissait d’une mutation d’une variété locale appelée orange baladi qui avait, elle, la peau dure, beaucoup de pépins, était très acide et une faible valeur commerciale.

La shamouti a été in fine remplacée au profit de variété plus sucrées et plus résistantes et a presque complètement disparu de la circulation commerciale.Le National Geographic et le Haaretz ont publié deux articles en 2015 sur l'histoire de Haïm Tzehori, un petit vieux qui avait tenu bon et en cultivait encore dans le moshav Ein Vered.

 

La prise de Jaffa par Napoléon

Au cours de sa campagne d'Egypte, Napoléon et son armée assiègent la ville de Jaffa. Après quelques jours de siège, Bonaparte décide d'envoyer un émissaire pour demander la reddition des assiégés ottomans. Pour toute réponse, ledit émissaire est décapité, sa tête brandie en haut des remparts !!

Bonaparte ordonne alors l'assaut de la ville. Une division française trouve par hasard un souterrain et toute une division y entre pour se retrouver au centre-ville. Une autre division pénètre dans la ville via une brèche réalisée par l'artillerie dans la muraille. Les combats sont rudes et se font au corps à corps.

Finalement la ville tombe aux mains des français et les 3.000 prisonniers ottomans seront tous exécutés sur ordre de Napoléon.

Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa

La prise de Jaffa, le 7 mars 1799, et sa violente mise à sac par l'armée française, sont rapidement suivies par l'aggravation d'une épidémie de peste bubonique causé par le manque d’hygiène, qui va décimer l'armée commandée par Napoléon Bonaparte.

Il existe un tableau très célèbre racontant l'épopée de Napoléon à Jaffa peint par Antoine-Jean Gros (le tableau de 7m sur 5 est exposé à Paris au Louvre).

Explication du tableau

Le peintre magnifie le courage de Napoléon qui avance au milieu des soldats contaminés et touche même les plaies de l'un d'entre eux. Ce geste fait référence à la tradition des rois de France qui étaient censés guérir les écrouelles en les touchant (les écrouelles sont des abcès d'origine tuberculeuse atteignant les ganglions du cou).

Le rite, dont la tradition remonte au XIe siècle, se déroulait ainsi, le roi touchait les malades de ses mains en prononçant la formule : «Le roi te touche, Dieu te guérit».

Le tableau met en valeur Bonaparte au centre, dans la lumière, alors que les côtés sont dans la pénombre, son geste est déjà celui d’un souverain et les malades se tournent vers lui en l’implorant.

Description du tableau

La scène se passe sous les arcades d’un mosquée (on y voit sa cour et son minaret) reconvertie en hôpital de campagne. En arrière-plan, il y a les murailles de la ville de Jaffa dont une tour présente une brèche, tandis qu’un drapeau français démesuré flotte au-dessus.

  • À gauche, on trouve un homme habillé à la manière orientale distribue du pain, aidé par un serviteur qui porte un panier. Derrière eux, deux noirs en livrée portent un brancard.
  • Sur la droite, Bonaparte, l'air calme et bienveillant touche des doigts de sa main gauche dégantée les pustules d’un soldat debout, à demi vêtu d’un drap. Desgenettes, le médecin en chef de l’armée, surveille attentivement le général tandis qu’un soldat cherche à écarter la main de Bonaparte pour lui éviter la contagion. Cela illustre la méconnaissance au 19ème siècle de la maladie et des mécanismes de la contagion de la peste bubonique (notamment par les puces). Toucher à main nue un bubon n’est pas particulièrement risqué.

Analyse du tableau

  • Le geste médical est un peu plus à droite du tableau, il est inchangé depuis au moins le Moyen Âge : c'est l'incision des bubons opérée par le vieux médecin, pour s'en faire écouler le pus, ce qui est inefficace en termes de traitement, et affaiblit le malade. Le médecin essuie la lame qui va servir à inciser. L'assistant du médecin soutient et bloque le malade pendant l'opération.
  • A droite un autre soldat, entièrement nu, soutenu par un jeune Arabe, est pansé par un médecin turc. Un officier, les yeux bandés car il est atteint d’une ophtalmie en plus de la peste, s’approche à tâtons en s’appuyant sur une colonne. Depuis leur arrivée en Égypte en juillet 1798, les Français sont nombreux à être touchés par des troubles graves aux yeux dus au sable, à la poussière et à la lumière du soleil.
  • Au premier plan, un malade agonise sur les genoux de Masclet, jeune chirurgien militaire lui-même atteint par la maladie. Derrière le général, deux officiers français apparaissent effrayés par la contagion : l’un se protège la bouche avec son mouchoir tandis que l’autre s’éloigne. L'officier qui protège sa bouche et son nez n'a pas une attitude totalement infondée : certains cas de peste bubonique peuvent évoluer en peste pulmonaire, avec un risque très élevé de contagion par les aérosols émis par la toux des malades.

L’orange est le fruit qui caractérise Jaffa

La culture des agrumes dans la région de Jaffa est ancienne. Mais l'industrie de l'orange a connu son apogée à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Les pionniers sionistes qui s'installèrent à Jaffa et dans les environs, comme dans le quartier d'Ahuzat Bayit, ont massivement investi dans les vergers. Ils ont modernisé les techniques d'irrigation (avec les maisons-puits) et de production, et ont développé le commerce à grande échelle pour l'exportation vers l'Europe, notamment vers la Grande-Bretagne.

Le saviez-vous?

Les fruits, comme tant d'autres choses, font l'objet d'un véritable combat politique dans la région.

Le label israélien "oranges de Jaffa" est devenu une marque internationale reonnu dans le monde entier. Pourtant, il n'y a plus d'orangeraies à Jaffa. Les oranges sont donc produites partout en Israël (et même ailleurs comme en Afrique du Sud) sauf à Jaffa !!

Ces oranges sont en réalité l'un des symboles iconiques des débuts du sionisme: le travail des nouveaux pionniers qui transformèrent une terre aride en une terre fertile. Ce qui fait enrager les Palestiniens.

La pastéque est, elle, devenue, au fil du temps le symbole des Palestiniens (couleurs identiques au drapeau national). Ce qui fait enrager les Israéliens qui aiment bien en manger.

Scroll to top