Le Guide Ultime du Shawarma à Tel Aviv : Nos 8 Adresses Incontournables

Ah, le shawarma ! Plus qu'un simple sandwich, c'est une institution à Tel Aviv. Le parfum de la viande grillée à la broche, l'explosion de saveurs avec les salades fraîches, la tahini crémeuse et le piquant de l'amba... impossible de visiter la ville sans se lancer dans une véritable quête du shawarma parfait.

Nous avons arpenté les rues, goûté, comparé, et avons sélectionné pour vous les 8 adresses qui, selon moi, offrent le meilleur de ce délice israélien. Que vous soyez un puriste de l'agneau, un fan de poulet ou un aventurier des saveurs, suivez le guide !

1. Hakosem (Le Magicien)

Indétrônable et souvent cité comme le meilleur pour le falafel, Hakosem est aussi une référence pour son shawarma. La viande est parfaitement grillée, l'attente est souvent longue, mais le spectacle des broches et l'efficacité du service valent le détour. Leur tahini est à tomber par terre, et le tout est généreusement garni.

  • Pourquoi on aime ? La qualité constante, l'ambiance électrique et un shawarma toujours à la hauteur de sa réputation.
  • Adresse : Shlomo Hamelech St 1, Tel Aviv-Yafo
  • Lien : Hakosem - Facebook (Principalement connu pour le falafel, mais le shawarma est excellent.)

2. Shwarma Bino

Un favori des locaux et des connaisseurs, Shwarma Bino est réputé pour la qualité de sa viande, souvent de l'agneau ou un mélange poulet-agneau, grillée à la perfection. Leurs salades sont fraîches et le pain pita est moelleux. C'est une expérience authentique et sans fioritures.


3. Shwarma Emil

Situé à Jaffa, mais incontournable si vous êtes dans le sud de Tel Aviv, Shwarma Emil est une véritable institution. Ils sont célèbres pour leur shawarma de dinde, mariné avec des épices secrètes qui lui donnent un goût unique et inoubliable. Le service est rapide et l'ambiance, typique des "shawarmerias" locales.


4. Shwarma Bashar

Shwarma Bashar est apprécié pour son shawarma de poulet et son ambiance animée. La viande est tendre, bien assaisonnée, et les garnitures sont généreuses. C'est un excellent choix pour un déjeuner rapide et satisfaisant en plein cœur de l'action.


5. Sabich Frishman

Bon, d'accord, ce n'est pas techniquement un shawarma, mais vous ne pouvez pas parler de street food à Tel Aviv sans mentionner le Sabich. Chez Sabich Frishman, vous trouverez le meilleur de la ville. Le sabich est un sandwich pita végétarien (ou végane) à base d'aubergines frites, d'œufs durs, de pommes de terre, de tahini, de salade et de pickles, le tout arrosé d'une sauce amba. C'est une explosion de saveurs et une alternative délicieuse au shawarma.

  • Pourquoi on aime ? L'un des meilleurs sabichs de Tel Aviv, une expérience culinaire locale unique et végétarienne.
  • Adresse : Frishman St 42, Tel Aviv-Yafo
  • Facebook : Sabich Frishman - Facebook

6. Shwarma Hazan

Situé dans le quartier central, Shwarma Hazan est une adresse populaire pour son shawarma de poulet. La broche tourne constamment, assurant une viande toujours fraîchement coupée. C'est un lieu sans prétention, où l'efficacité et la qualité simple sont les maîtres mots.


7. Shwarma Abu Nidal

Un autre joyau de Jaffa, Shwarma Abu Nidal est souvent plébiscité par les connaisseurs pour son shawarma d'agneau et de poulet, préparé avec une attention particulière aux épices. L'ambiance est décontractée et le goût est authentique, reflétant les saveurs du Moyen-Orient.


8. Shwarma Gabi

Shwarma Gabi est une adresse réputée pour sa viande de dinde tendre et juteuse, coupée en fines tranches et généreusement servie. C'est une valeur sûre pour un shawarma consistant et savoureux, parfait après une longue journée d'exploration de la ville.


Conseils de Pro pour votre quête du shawarma :

  • Ne craignez pas la queue : C'est souvent un signe de qualité !
  • Demandez des garnitures : La tahini, l'houmous, la salade, les pickles, l'amba (sauce à la mangue fermentée) sont essentiels pour l'expérience complète.
  • Pita ou Laffa ? La pita est le pain rond classique. La laffa (ou "Iraqi pita") est une galette plus grande et plus fine, parfaite pour un shawarma plus grand.
  • N'hésitez pas à poser des questions : Les vendeurs sont souvent fiers de leur produit et ravis de vous aider à faire votre choix.

A la découverte des fromages artisanaux israéliens à Tel-Aviv

Amateurs de fromages, cet article est fait pour vous ! Les Israéliens sont de grands consommateurs de fromages, et les produits laitiers occupent même une place de choix lors de la célébration de Shavouot. Le cottage cheese est même devenu un indicateur symbolique du coût de la vie en Israël.

Traditionnellement, les tables israéliennes sont garnies de fromages du quotidien tels que le labaneh (un fromage frais à tartiner), la Bulgarit (un type de feta), le cottage cheese, le haloumi, le fromage blanc (gvina levana) et une sorte de gouda jeune (gvina tsehouba) insipide. Malheureusement, la qualité de ces fromages industriels, que vous trouverez souvent en supermarché, est généralement décevante. Il est donc préférable de les éviter.

Heureusement, la scène fromagère israélienne est en pleine mutation ! Depuis quelques années, les Israéliens ont développé un goût prononcé pour les fromages européens, désormais disponibles dans la plupart des épiceries fines du pays. Parallèlement, de talentueux producteurs locaux se sont lancés dans la production de fromages artisanaux d'excellente qualité, offrant ainsi de nouvelles options pour les palais les plus exigeants.

Déguster un bon fromage est tout un art. Voici les 5 étapes-clefs pour découvrir les fromages artisanaux israéliens à Tel-Aviv.

1. La composition du plateau

La première étape consiste à trouver un fromager qualifié. Deux adresses à Tel-Aviv sont recommandées : 53 Ibn Gavriol (Makolet Gvinot) et une autre dans le Shouk Hacarmel.

Il faut trouver des fromages qui racontent une histoire. Demandez au fromager de composer un plateau varié de fromages locaux artisanaux. Veillez à ce que le plateau varie les textures (fromages frais, à pâte molle, crémeux et pâte dure), l’intensité (doux, intermédiaire, intense, et corsé) et l’origine du lait (vache, chèvre, brebis) et la région (Galilée,  Néguev, région de Jérusalem). 5 à 7 variétés de fromages israéliens suffisent pour une dégustation équilibrée.. Il faut compter environ 30-50g de fromage par personne.

🏅 Fromages israéliens récompensés

Nom du fromage Producteur Type Récompense Particularité
Sapir HaNoked Farm Bleu de brebis Médaille d’or – World Cheese Awards Crémeux, goût puissant mais équilibré
Tzafit Jacob’s Dairy Pâte dure de brebis Médaille d’argent – Mondial du Fromage Affiné 6 mois, arômes de noisette
Gefen Ron Farm Chèvre à croûte fleurie Médaille de bronze – Concours de Lyon Affiné dans des feuilles de vigne
Fromage au Merlot Ein Kamonim Brebis affiné au vin rouge Mention spéciale – Mondial du Fromage Pâte dure, robe violette, arômes fruités
Labaneh Goats with the Wind Fromage Frais de chèvre Médaille d’or – Salon du Fromage (Paris) Onctueux, acidité douce, très apprécié

2. Accompagnements

On ne mange pas du fromage tout seul. Il s’accompagne d’olives, de pain, de fruits secs (noix et figues) et de fruits (raisins). Concernant les boissons, il convient de prévoir une bouteille d’eau minérale, une bouteille d’eau gazeuse, ainsi qu’un vin blanc et un vin rouge de la région.

Veillez également à prendre une nappe, un plateau,des serviettes, un couteau par fromage pour éviter de mélanger les saveurs, et idéalement une petite glacière (il fait chaud l’été à Tel-Aviv. Cela vous évitera de manger du fromage fondu 😊).

Passez par le Shouk Hacarmel pour vous approvisionner.

3. Bien choisir l’endroit où vous allez déguster vos fromages israéliens

Pour savourer pleinement votre fromage artisanal israélien, le Parc Charles Clore à Tel Aviv est l'endroit rêvé. Imaginez-vous face à la mer, idéalement au moment où le soleil se couche. C'est le cadre parfait pour profiter du spectacle et de la douce brise marine.

En bref, c'est l'expérience idéale pour se détendre et se mettre dans les meilleures dispositions d'esprit.

4. Arranger son plateau de fromages

On mange avec les yeux tout autant qu’avec la bouche. Il faut disposer les fromages du plus doux au plus fort (dans le sens des aiguilles d’une montre). On dispose donc d’abord les fromages frais, puis les pâtes molles et les pâtes dures pour finir par le bleu. Ajoutez des éléments de contraste : fruits frais, secs, confitures, pains variés.

5. Passer à la dégustation

Observez, sentez, puis goûtez lentement. Laissez le fromage fondre en bouche pour en apprécier toutes les nuances.

 
La vie est belle quand elle est simple.

Qui est Haïm Arlosorov?

Haïm Arlosoroff a occupé un poste de premier plan au sein du mouvement sioniste durant le mandat britannique sur la Palestine et a dirigé le département politique de l’Agence juive. Partisan d’une coopération pacifique et de compromis avec les Britanniques et les Arabes, il s’est fait pas mal d’ennemis politiques. Il s’est disputé avec son propre camp, notamment David Ben Gourion et a exprimé son opposition aux actions violentes défendues par les sionistes révisionnistes sous la direction de Zeev Jabotinsky.

L'accord Haavara controversé

De manière tout aussi controversée, il a prôné une collaboration avec le gouvernement nazi en Allemagne pour aider le plus grand nombre possible de Juifs allemands à fuir vers la Palestine avant qu'il ne soit trop tard. Il est ainsi à l’initiative de l’accord Haavara, qui autorise les Juifs à faire leur alyah à condition de convertir leurs avoirs en espèces, lesquelles ne peuvent être utilisées que pour acheter des produits allemands exportés vers la Palestine. Cet accord sape les efforts de boycott de l'Allemagne en raison de l'oppression nazie des Juifs, mais il permet également à plus de 60 000 Juifs de fuir devant les nazis et de transférer beaucoup d’argent en Palestine.

Son assassinat : un mystère jamais résolu

Le 16 juin 1933, deux jours seulement après son retour de négociations en Allemagne, Arlozorov est assassiné alors qu’il se promène avec sa femme sur une plage de Tel-Aviv (l’endroit exact se situe entre le Carlton et le Hilton).

Plusieurs théories ont été avancées concernant les auteurs du meurtre. Les sionistes révisionnistes figurent bien évidemment parmi les premiers suspects. Trois d’entre eux fûrent arrêtés, mais un seul condamné avant d’être acquitté en appel, faute de preuves suffisantes. Les sionistes révisionnistes ont toujours nié toute implication dans cette affaire. Pour toute explication, ils mettent en cause deux jeunes Arabes qui voulaient, selon eux, commettre une agression sexuelle sur l’épouse d’Arlozorov, Sima. Une commission d’enquête diligentée en 1982 par Menahem Begin, chef du gouvernement et lui-même issu de cette mouvance révisionniste mettra définitivement hors de cause les trois suspects. C’est dire le sérieux de l’enquête.

Une autre théorie toute aussi spécieuse avance que les tueurs auraient été engagés par le maître de la propagande nazie Joseph Goebbels, dont l'épouse, Magda, aurait été une ancienne maîtresse d'Arlosoroff lorsque ce dernier vivait à Berlin. Rien que ça !

Quoiqu’il en soit, les coupables courtent toujours.

The Arlosoroff Memorial, au lieu de son assassinat

Des funérailles nationales

Haïm Arlozorov est enterré dans la fameux cimetière de Trumpeldor à Tel-Aviv. Son assassinat provoqua une onde de choc dans tout le pays. Ses funérailles ont rassemblées plusieurs dizaines de milliers de personnes dans la ville.

La mémoire d'Arlosoroff est honorée aujourd'hui par les nombreuses rues qui portent son nom dans les villes d'Israël.

Bauhaus, nazis et Tel-Aviv : une histoire surprenante

En rénovant des vieux bâtiments de Tel-Aviv construits dans les années 30, on remarque que pas mal de matériaux de construction, comme le carrelage, le bois ou même le verre, sont estampillés « Made in Germany ». Ce qui est assez surprenant puisque que l’Allemagne était nazie à cette époque.

L’explication se trouve dans un accord passé entre le régime nazi et le mouvement sioniste. Les nazis cherchaient un moyen de se débarrasser à bon compte des Juifs allemands et également de briser le mouvement de boycott mondial à leur encontre. Les sionistes, eux, avaient  pour objectif principal de favoriser l’immigration juive en Palestine et de mobiliser les ressources nécessaires à la réalisation de leur projet de création d’un État juif sur ce territoire.

L'accord Haavara: un pacte avec le diable

Un accord a donc été négocié, notamment par Haïm Arlozorov, alors ministre des Affaires étrangères de facto de l'Agence juive et représentant du parti sioniste Mapaï, avec les autorités nazies. Cet accord a permis aux Juifs allemands de quitter l’Allemagne pour la Palestine, à condition qu'ils vendent au préalable une partie de leurs avoirs (tels que leurs magasins, usines, etc.) aux autorités allemandes. Les fonds générés grâce à ces ventes ont ensuite servi au mouvement sioniste pour l’achat de matériel allemand. Ces biens étaient expédiés en Palestine afin d’y être revendus, le produit de cette revente étant partiellement reversé aux émigrants allemands, tandis qu’une autre partie était conservée par le mouvement sioniste pour contribuer à la construction de l’État juif.

C’est ainsi que des marchandises portant la mention « made in Germany », telles que certains matériaux de construction, ont été utilisées dans les bâtiments de Tel-Aviv.

L'accord connu sous le nom de « Haavara » est resté en vigueur de 1933 à 1939. Il a permis à environ 60 000 Juifs allemands, principalement issus de milieux aisés, d'émigrer. Cette mobilité était conditionnée par la nécessité de disposer de ressources financières suffisantes, exigées tant pour quitter l'Allemagne que pour s'établir en Palestine selon les critères de ressources fixés par les autorités britanniques.

Le sauvetage d'une partie des architectes juifs allemands

Bien que l’accord Haavara ne concerne pas spécifiquement les architectes du Bauhaus, il a indirectement permis à certains d’entre eux, d’émigrer en Palestine et d’y poursuivre leur travail. Cela a contribué à l’essor de l’architecture moderniste à Tel-Aviv, notamment dans le quartier de la Ville blanche, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Un accord controversé

L’accord divisa profondément le mouvement sioniste et les communautés juives de l'époque, en particulier ceux qui soutenaient le boycott complet de l'Allemagne nazie, comme le Congrès Juif Mondial. Les sionistes révisionnistes emmenés par leur chef Zeev Jabotinsky y étaient farouchement opposés. Haïm Arlozorov fût d'ailleurs assassiné sur la plage (près de l’actuel Hilton) à Tel-Aviv le 10 juin 1933, deux jours après son retour d’Allemagne. On a longtemps soupçonné les partisans de Jabotinsky d’être derrière cet assassinat politique. Les auteurs courent toujours.

Cette affaire a été révélée début des années 80. Elle alimente depuis, les théories du complot sur une prétendue collusion entre les sionistes et des nazis.

Pour aller plus loin sur cette histoire suprenante:

Architecture : vous avez dit « Bauhaus »?

Les guides touristiques évoquent fréquemment le “bauhaus” lorsqu’ils abordent l’architecture de la ville de Tel-Aviv. Cependant, une observation attentive montre que la ville ne se limite pas à cette seule désignation de “ville blanche”.

Le tout premier quartier de la ville

Le tout premier quartier, Ahuzat Bayit, se veut assez moderne (eau courante, jardin, etc.) avec un projet assez symétrique.

Il se compose d’une grande artère principale, la rue Herzl (du nom du fondateur du projet sioniste) coupées perpendiculairement par 10 rues (dont la rue Rothschild, Lilenblum, Ahad Haam et Yehuda Halevi) avec des lotissements pour 66 familles juives. Les maisons doivent être individuelles, de max. 2 étages et comporter un jardin. C'est la première preuve que Tel-Aviv ne se limite pas au style Bauhaus. On y trouve également le Gymnasium Herzliya, premier lycée hébraïque de Palestine – nommé en l'honneur de Theodor Herzl. C'est là que l'enseignement fut dispensé pour la première fois entièrement en hébreu. Malheureusement, ce bâtiment emblématique fut démoli en 1960 pour faire place à la Tour Shalom Meir, le premier gratte-ciel de Tel-Aviv. Son style architectural était résolument éclectique, mêlant harmonieusement des influences européennes et moyen-orientales. Il n'avait rien en commun non plus avec le style Bauhaus, si souvent mis en avant par les guides touristiques pour qualifier l'architecture de Tel-Aviv.

En 1912, il y avait 790 habitants dans ce quartier.

Le développement de la ville (1920 – 1990)

Le quartier Ahuzat Bayit qui prend le nom de Tel-Aviv dispose d’un château d’eau (permettant l’eau courante dans les maisons) va très rapidement agglomérer d’autres quartiers naissants.

Sous le mandat britannique (1918-1947), le développement de la ville est confiée à Geddes qui propose un projet inspiré des villes-jardins. De ce plan, on retiendra la multiplicité des espaces verts (parc Meir, etc. en tout une soixantaine), la création de de grandes artères (Dizengof, Rothschild, Ibn Gavriol, etc.) destinées au trafic qui traversent la ville entrecoupées de rues plus résidentielles. Les grandes artères sont reliées entre elles par la création de ronds-points (Kikar Atarim, Kikar Dizengof, Kika Bialik, Kikar Habima, Kikar Rabin) qui deviennent les points de repères de la ville.

C'est de cette époque que datent les premiers immeubles sur pilotis si caractéristiques de la ville de Tel-Aviv. L'idée géniale était de construire des immeubles où le rez-de-chaussée serait un jardin. L'objectif était de verdir la ville tout en faisant circuler l'air à travers les bâtiments et ainsi baisser la températue générale. Pour nous, ce sont ces immeubles typiques qui représentent si bien Tel-Aviv, bien plus que les immeubles bauhaus.

Plan Geddes

Immeuble sur pilotis

Le style bauhaus…

Du Tel-Aviv d’antan on retient bien évidemment ses bâtiments de style Bauhaus peints en blanc (pour refléter le soleil) donnant à Tel-Aviv le surnom de ville blanche. Entre 1930 et 1956 seront construits 4.000 bâtiments de style Bauhaus (création d’édifices rapides et fonctionnels) caractérisés par des toits plats, de petites fenêtres de style "thermomètre" qui filtrent la chaleur et de longs balcons ombragés permettant aux résidents de se rafraîchir. En vue de sa préservation, le centre ville regroupant ces immeubles sera inscrit au patrimoine de l'UNESCO en 2003.

Le Bauhaus Center organise des visites du quartier (+/- 2h) en plusieurs langues, dont le Français.

…mais pas que

Avec les vagues d’immigrations vont arriver des architectes européens qui vont influencer fortement l’architecture de la ville. De petites maisons individuelles au départ, Tel-Aviv va voir la construction de ses bâtiments intégrer différents courants architecturaux en fonction des origines des immigrants et des architectes. Le style architectural de Tel-Aviv est donc beaucoup plus éclectique que l’on ne le pense. Des maisons comme celle de Bialik sont par exemple inspirées du style arabo-turc. Si vous passez au 8 de la rue Nahalat Binyamin, vous pourrez admirer un bâtiment magnifiquement restauré dans le style Art nouveau , avec des ornements décoratifs tels que des balcons en forme de menorah et un long palmier sculpté qui longe la façade. Et puis il y a le très célèbre et incroyable bâtiment "crazy house" (au n° 181 de la rue Hayrakon), véritable œuvre d'art, qui a suscité un véritable scandale lors de son inauguration en 1985

Internationalisation de la ville : 1990 à ce jour

Les accords d’Oslo (1992) seront le point de départ de l’internationalisation du pays et donc également de Tel-Aviv qui en est son épicentre économique et culturel. A partir de cette date, les échanges commerciaux avec l’extérieur vont s’intensifier et faire du pays une nation de premier plan.

La ville de Tel-Aviv bénéficie de cette ouverture et est aujourd’hui pleinement reconnue pour son côté multiculturel, libéral et ouvert sur le monde. Cela va se refléter dans son architecture. Dans les années quatre-vingts dix, la ville amorce un nouveau tournant : elle se densifie et prend de la hauteur (incarné par les tours Yoo de Philippe Stark). De nombreux quartiers sont réhabilités et les anciens bâtiments laissent placent à de grandes tours modernes de sorte que le centre historique se trouve aujourd’hui véritablement encerclé par une ville contemporaine.

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