La Campagne d’Egypte et de Syrie de Napoléon

Napoléon Bonaparte fait l'objet d'un véritable culte de la personnalité, en particulier en France. Plus de 80 000 ouvrages auraient été écrits sur sa vie mouvementée. L'une de ses expéditions les plus célèbres fut sa campagne d'Égypte et de Syrie en 1799.

Les buts de l'expédition

En 1798, le Directoire, le gouvernement français de l'époque, envoie le général Bonaparte en Égypte pour une mission ambitieuse. L'objectif principal est de perturber les routes commerciales britanniques vers l'Inde et d'affaiblir l'influence de l'Empire ottoman dans la région. Bonaparte débarque avec sa flotte et 54 000 soldats près d'Alexandrie. Au-delà de l'aspect militaire, cette campagne est aussi une expédition scientifique. Il est accompagné de nombreux savants. C'est durant cette période que la pierre de Rosette est découverte, une trouvaille cruciale qui permettra plus tard à l'égyptologue Jean-François Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes.

Les résultats de la campagne

Sur le plan militaire, les résultats sont mitigés. Bonaparte remporte la bataille des Pyramides en 1798, mais sa flotte est anéantie peu de temps après par l'amiral britannique Nelson lors de la bataille navale d'Aboukir (aussi appelée bataille du Nil). La perte de sa flotte l'empêche de renforcer ses troupes en Égypte avec de nouveaux soldats ou armes, ni d'importer de la nourriture. Cette défaite laisse l'armée française isolée en Égypte, l'obligeant à tenter une percée vers le Levant.

La campagne de Syrie

Face à l'isolement de son armée en Égypte, Napoléon décide de se lancer dans une campagne en Syrie, avec le général Kleber, espérant ouvrir une nouvelle route et consolider sa position.

  1. L'avancée en Palestine et la prise de Jaffa

En chemin, les troupes françaises conquièrent Gaza, Ashdod et Ramla, puis assiègent le port de Jaffa. Après deux jours de combats violents, la ville est prise. C'est à ce moment que Napoléon ordonne l'exécution de plusieurs milliers de prisonniers ottomans, un épisode qui marquera l'histoire de cette campagne.

  1. Le siège de Saint-Jean-d'Acre

Poursuivant sa route vers le nord, Napoléon entame le siège de Saint-Jean-d'Acre, espérant s'en emparer pour s'ouvrir la voie vers le Levant. Cependant, il rencontre une résistance inattendue de la part du souverain ottoman Ahmad al-Jazzar, soutenu par la marine britannique. La flotte britannique, menée par le capitaine Sidney Smith, parvient à intercepter les renforts et les canons français, affaiblissant considérablement l'armée de Napoléon.

Bon à savoir

Ahmad Pacha « al-Jazzar signifie « le boucher » – une référence aux nez, oreilles, yeux, mains et pieds qu'il avait arrachés aux chrétiens et à ses ennemis. Pendant le siège d'Acre, il a encouragé ses troupes à adopter des méthodes d'une grande cruauté. Les soldats d'Al-Jazzar décapitaient les soldats français blessés et tués, et accrochaient leurs têtes aux remparts de la ville. La légende veut même qu'Al-Jazzar, depuis le toit de sa citadelle, offrait une récompense pour chaque tête rapportée. En 1997, des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour des squelettes décapités et les restes d'un uniforme français à 200 mètres des remparts. Ces découvertes suggèrent que les corps des soldats français morts au combat étaient sortis du champ de bataille pour être enterrés anonymement, confirmant en partie la brutalité des combats et des pratiques de l'époque.

L'échec de la campagne et le mythe du "Pestiférés de Jaffa"

Malgré plusieurs assauts, Napoléon échoue à prendre la ville. C'est un échec stratégique majeur. Affaiblie par la peste et le manque de vivres, l'armée française est forcée de battre en retraite vers l'Égypte, abandonnant de nombreux soldats. Des années plus tard, exilé sur l'île de Sainte-Hélène, dans l'Atlantique Sud, Napoléon confia à l'auteur de ses mémoires : « Si Acre était tombée entre mes mains, j'aurais changé la face du monde… Le destin de l'Orient s'est joué dans cette petite ville »;

De retour en France, Napoléon tentera de minimiser cet échec dans ses rapports. C'est ici qu'intervient le tableau "Les Pestiférés de Jaffa" d'Antoine-Jean Gros, une œuvre de propagande qui vise à redorer l'image de l'empereur en le présentant comme un chef compatissant, visitant les malades de la peste, et non comme un général en déroute.

Napoléon, le "sioniste" avant l'heure ?

Une légende tenace prétend que, lors du siège d'Acre en 1799, Napoléon avait pour projet de proclamer un État juif en Palestine ottomane. Son intention aurait été de publier cette annonce une fois Jérusalem conquise.

Cependant, il est essentiel de nuancer cette histoire avec deux faits majeurs :

  1. Napoléon n'est jamais entré dans Jérusalem. Il ne voulait pas que son expédition soit perçue comme une nouvelle croisade.
  2. De nombreux historiens contestent l'existence même d'une telle proclamation. Il n'y a pas de preuve concrète pour étayer cette affirmation.

Malgré ces démentis historiques, le mythe de son soutien à l'indépendance juive a persisté. Cette croyance a conduit certains à le considérer comme un "sioniste" avant la lettre, même si la plupart des spécialistes s'accordent à dire que cette intention n'était qu'une rumeur ou une légende.

Que retenir de cette expédition?

La campagne d’Egypte fût donc une écrasante défaite militaire mais un succès scientifique. Mais sa campagne au Moyen-Orient a également marqué une période révolutionnaire qui a apporté la modernité à une région jusque-là en marge de l'Empire ottoman en déclin. Elle a également donné naissance à l'égyptologie, à l'archéologie, à la cartographie moderne et à la médecine.

Bon à savoir

Les bandages utilisés pour soigner les nombreux soldats français blessés provenaient d'un tissu de Gaza tissé – et sont encore aujourd'hui appelés « tampons de gaze ».

Visiter Akko en un jour

Visiter Akko en un jour ? Que voir, Que faire

Akko est une ville très touristique, conçue pour accueillir de grands flux de visiteurs. Ne vous attendez pas à y trouver des lieux cachés ou authentiques, loin des sentiers battus. Sa vieille ville est aménagée comme un parcours de tourisme de masse, à l'image des vieilles villes de Jérusalem ou de Jaffa.

Mais alors que la plupart des guides touristiques, y compris le site officiel d'Akko, vous orientent vers des visites payantes et souvent peu engageantes des édifices et monuments des Croisés et de la période ottomane, nous vous proposons une approche de la ville radicalement différente. Bien évidemment, nous allons passer devant la forteresse, la citadelle, la mosquée, le Tour de l'horloge, la synagogue Ramacham et tous les autres édifices importants. Et bien évidemment aussi par le shouk et le bazar turc. Mais notre parcours, lui, contrairement aux autres, est conçu pour vous immerger dans l'histoire de la ville à travers des anecdotes originales et passionnantes.

Et tout cela pour le prix modique de trois cafés.

Yallah, c'est parti !

A. Promenade sur les remparts

Commencez par une promenade sur les remparts de la vieille ville. Cette balade offre une vue imprenable sur la mer Méditerranée révélant pourquoi ce port fût un point d'entrée majeur à une lointaine époque. C'est l'occasion d'admirer les remparts et de repérer les monuments emblématiques comme la mosquée et la tour de l'horloge.

Par temps clair, vous pourrez peut-être même apercevoir Beyrouth 😊.

Terminez votre balade au petit port de pêche. Vous apercevrez au large ce qui reste de la "tour des mouches", une ancienne fortification de l'époque des Croisés.

Installez-vous ensuite dans la cour intérieure du merveilleux café Hamudi Art Café et commandez votre premier café botz  de la journée. Nous allons vous raconter la célèbre campagne d'Egypte et de Syrie de Napoléon de 1799 et comment il a lamentablement échoué face à la forteresse d'Akko.

B. Explorez la vieille ville

Ensuite, explorez la vieille ville, son souk animé et son bazar.

1. La forteresse des Hospitaliers

La forteresse est un ensemble de bâtiments entouré de fortifications qui servait au départ de quartier général aux Croisés. Le complexe abrite une citadelle, un hôpital, un réfectoire, des salles voûtées, des cours intérieurs et des tunnels souterrains. C’est ce site qui est classé au patrimoine de l’Unesco.

La forteresse est donc la « signature Croisé » de votre visite. Une partie du site a été reconvertie en prison durant la période ottomane et lors du mandat britannique. Si vous êtes passionné par la période croisée, vous pouvez acheter un billet pour visiter l'intérieur. Pour les autres, asseyez-vous plutôt à un café avec vue sur la citadelle. Commandez un deuxième café "sharor" et nous vous raconterons l'histoire de l’évasion spectaculaire des membres de l’Irgoun de la prison d'Akko.

2. Les bains turcs (Al Basha)

Le bain turc d'Akko est aujourd'hui un musée, pas un lieu de bain actif. Si vous cherchez une véritable expérience de hammam, nous vous recommandons plutôt de visiter Istanbul. 😊

La vue de l'extérieur du bâtiment est suffisante, à moins que vous n'ayez beaucoup de temps libre pour la journée.

3. La synagogue Ramhal

La synagogue Ramhal est un lieu modeste niché au cœur de la vieille ville d'Akko. Bien que le site prétende être chargé d'histoire, son intérêt pour le visiteur est relatif et l'entrée est payante. Il sert avant tout à signaler une présence juive très ancienne dans la ville,... et à justifier ainsi la présence juive actuelle.

Le nom "Ramhal" est l'acronyme de Rabbi Moshe Chaim Luzzatto (1707-1746), un rabbin, kabbaliste, philosophe et poète italien du XVIIIe siècle. Sa vie a été marquée par la controverse. Accusé d'hérésie et de tendances messianiques, il fut contraint de quitter l'Italie pour Amsterdam, puis fit son aliyah (son immigration) en Terre d'Israël, s'installant à Akko. Il y décéda quelques années plus tard, à l'âge de 39 ans, lors d'une épidémie de peste.

Voilà, vous savez à peu près tout ce qu’il faut savoir sur ce rabbin. Vous pouvez donc vous épargner le musée sauf si vous êtes un rabbin orthodoxe.

4. Le tunnel des Templiers

Le tunnel des Templiers est l'un des nombreux pièges à touristes d'Akko. Nous ne comprenons toujours pas son succès.

Si la visite d'un tunnel sans grand intérêt vous passionne, vous pouvez acheter un billet pour l'explorer. Pour les autres, nous vous suggérons de vous installer à nouveau dans un café. Commandez un troisième café turc mais cette fois à la cardamome, et nous vous raconterons l'histoire des Croisés à Saint-Jean d'Acre.

5. Le shuk - White Market et le bazar turc

Promenez-vous dans le shuk (White Market) puis dans le Bazar turc.Le marché est toujours au cœur de l'animation de la ville: on y trouve des étals de poissons et de fruits et légumes, ainsi que des boutiques de souvenirs et autres destinées aux touristes.

6. La Tour de l'Horloge

Elle fait partie des sept tours horloge construites en Palestine à la fin de la période ottomane (1516-1917), parmi plus d’une centaine dans tout l’empire.  Les autres se trouvent à Safed, Jaffa, Nazareth, Haïfa, Naplouse et Jérusalem, mais cette dernière a été détruite par les britanniques. Il n’y a rien à dire de plus. On ne va pas s’extasier pendant des heures sur une horloge.

A l'issue de cette journée, vous aurez probablement compris qu'il n'y a pas de différence entre un café botz, un café turc et un café sharor. En pratique, il s'agit de la même boisson. Tout simplement.

Histoire de la ville de Akko

Aux origines de Akko

La vieille ville d'Akko, tout comme celle de Jaffa, possède une histoire qui s'étend sur plusieurs millénaires. Déjà mentionnée dans des textes bibliques, elle a vu son nom évoluer au fil des époques. Aujourd'hui, elle est connue sous le nom d'Akko en hébreu, Akka en arabe et Acre en français. Durant les croisades, elle était nommée Saint-Jean d'Acre, et dans l'Antiquité, on l'appelait Ptolémaïs.

Deux époques, une seule ville

Acre est un véritable musée à ciel ouvert. Chaque civilisation qui l'a occupée a laissé son empreinte, créant un mélange impressionnant de styles et de cultures.

Dans son histoire millénaire, Acre a été façonnée par deux périodes majeures : l'ère des Croisades et la période ottomane. La vieille ville que l'on voit aujourd'hui, avec ses fortifications et ses bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles, est un héritage ottoman. Cependant, elle est construite sur les ruines de l'ancienne cité des Croisés.

La période des Croisades

Pendant les Croisades, les armées chrétiennes partent à la conquête de la Terre Sainte pour contester la domination musulmane, plongeant la région dans une période de chaos et de conflits qui s'étend sur deux siècles.

Après la prise de Jérusalem en 1099 par Godefroid le Bouillon - dont la statue orne la place royale à Bruxelles-, la ville d’Acre est rebaptisée Saint-Jean d’Acre. Elle se retrouve au cœur de luttes entre chrétiens et musulmans, changeant de mains à de multiples reprises. Elle est notamment reprise par Saladin après la bataille de Hattin en 1187, puis reconquise peu de temps après par le roi Richard Cœur de Lion.

Pour aller plus loins, lire notre article: les Croisés à Saint-Jean d'Acre

La destruction de Akko par les Mamelouks

Ce sont les Mamelouks qui mettent un terme à la présence des Croisés en Terre Sainte. Après des combats intenses, ils chassent les chrétiens de la région au XIIIème siècle et intègrent la ville dans leur califat. Et pour empêcher toute tentative de reconquête, les Mamelouks rasent la ville. Pendant la majeure partie de leur règne, Akko est restée un port en ruine, à l’abandon.

L’histoire de la ville de Akko est donc fort similaire à celle de Jaffa.

L'influence ottomane (1515 - 1917)

C’est sur les ruines datant de l’époque des Croisés que les ottomans vont reconstruire et refaçonner la ville à leur image : une ville entourée de fortification avec à l’intérieur un dédalle de ruelles étroites, de places, d’élégants bâtiments publics et résidentiels. C’est la signature de l’époque ottomane.

C'est pendant la présence ottomane qu'Akko a vu la construction de plusieurs édifices emblématiques: la mosquée El-Djezzardes, les bains turcs, etc. Et c'est aussi ici et à cette époque que la campagne d'Egypte et de Syrie lancée par Napoléon va se terminer brutalement.

L’arrivée des Juifs européens au XXe siècle

Il y a bien évidemment des traces juives à la fois anciennes et contemporaines. La ville de Akko est mentionnée dans l’ancien testament. Une toute petite communauté juive existait également du temps des Croisés. La trace de son passage est la synagogue Ramchal au milie de la vieille ville.

Mais c'est l'arrivée massive des Juifs européens dans la région à partir du début du XXème siècle qui va boulverser la démographie de Akko. Pendant la guerre israélo-arabe de 1948, la ville est prise d'assault par les forces israéliennes. Une partie importante de sa population arabe fuit ou est expulsée, tandis que de nouveaux habitants, principalement juifs, s'y installent.

Au départ en majorité musulmane, la ville devient majoritairement juive après 1948.

Et aujourd’hui?

Akko est une ville dite mixte. La vieille ville, majoritairement arabe, cohabite avec des quartiers plus récents peuplés de Juifs. Cette coexistence est forcée et donc régulièrement mise à l'épreuve par des tensions et des émeutes, comme celles de 2008 et 2021.

Israël a bien compris ce que Saint Jean d’Acre représentait dans l’imaginaire chrétien. De nombreux travaux de restauration ont été entrepris, en particulier sur les bâtiments de l’époque des Croisés et la Citadelle est désormais inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce qui a renforcé son statut de destination touristique majeure, et un lieu de passage obligé des touristes chrétiens visitant la Terre Saine.

Neve Sha’anan: le quartier des « invisibles » de Tel-Aviv

Les origines du quartier

Le quartier de Neve Sha'anan à Tel-Aviv a une histoire riche et complexe, qui contraste fortement avec les quartiers huppés et modernes du reste de la ville.

Son origine remonte à 1922, lorsqu'il a été fondé par un groupe de 400 Juifs qui avaient quitté Jaffa. Leur but était de créer une communauté à la fois agricole et urbaine, avec des vergers d'orangers et de petites industries. Son nom, "Oasis tranquille", reflète cette intention initiale.

Des rues en forme de Menorah

L'urbanisme du quartier est assez unique, car son réseau de rues a été conçu pour ressembler à une menorah (chandelier juif à sept branches).

La rue Levinsky, artère principale du quartier, devait être le shamash , ou bougie centrale, qui allume toutes les autres. De chaque côté de Levinsky, plusieurs rues s'articulaient en courbes vers l'ouest pour former le candélabre.  Tout mignon donc.

Un destin qui bascule

Cependant, le destin du quartier a été profondément modifié par la construction de la gare routière de Tel-Aviv. Du quartier imaginé en forme de chandelier, seule la moitié a vu le jour ; l’autre partie du terrain a été consacrée à la construction d’une gare hors norme.

L'ancienne gare, puis la nouvelle gare centrale construite dans les années 60, ont provoqué le déclin de Neve Sha'anan. L'endroit a perdu de son attrait et s'est transformé en une zone urbaine dense, devenant au fil des décennies un lieu d'accueil pour de nombreux travailleurs étrangers et migrants. C'est ici que vivent désormais les demandeurs d'asile et les travailleurs étrangers sans papiers, ceux que l'on appelle les invisibles de Tel-Aviv. Le quartier ne se trouve bien évidemment dans aucun guide touristique et c'est normal car il n'a pas bonne réputation. Asiatiques, Erythréens, Ethiopiens s’y cotoient et pas toujours de manière harmonieuse.  Mais si vous voulez comprendre Tel-Aviv, il faut aussi pouvoir aborder ses côtés sombres.

La gare routière de Tel-Aviv : grandeur et décadence

Impressionnante par sa taille, la gare routière de Tel-Aviv est une œuvre colossale autant qu'elle est controversée. Avec ses 7 étages (dont 2 en sous-sol) et ses 240 000 m², le bâtiment devait être une ville dans la ville, avec 1 500 magasins et plus d'un million de voyageurs par jour. Un projet pharaonique, loin de la réalité d'un pays qui ne comptait alors que 3 millions d'habitants. Emblème de l'architecture brutaliste des années 60, tout de béton vêtu, sa construction a été un véritable fiasco. Après plus de 27 ans de travaux et d'innombrables déboires financiers, la gare n'est entrée en service qu'en 1993, 26 ans après le début du chantier. Aujourd'hui, une grande partie de ses espaces reste désespérément vide, témoignant de l'excès d'ambition qui a présidé à sa naissance.

C'est très probablement la seule gare routière au monde qui possède un énorme abri anti-bombe pouvant accueillir jusque 16.000 personnes, une salle de cinéma à six écrans entièrement construite mais jamais utilisée et un tunnel de bus qui est devenu une grotte de chauves-souris et a été déclaré réserve naturelle. On peut la visiter mais il vaut mieux le faire avec un guide car si vous vous perdez dans le bâtiment c'est foutu.

A noter toutefois au cinquième étage, Yung Yiddish a établi une bibliothèque yiddish avec plus de 40 000 livres et une programmation hebdomadaire.

Autour de la gare

Après avoir vu l'ancienne gare routière, dirigez-vous vers la rue piétonne et explorez les rues adjacentes.Vous y trouverez une multitude de restaurants africains (éthiopiens, érythréens, soudanais), des épiceries spécialisées et des salons de coiffure.

Ici, on est vraiement hors des sentiers battus.

Nos restaurants préférés à Jaffa

Nos restaurants préférés à Jaffa

Il n'est pas si simple de dénicher un bon restaurant à Jaffa. Les guides de voyage classiques recommandent inlassablement les mêmes adresses, devenues des "incontournables", comme la boulangerie Abulafia, le Dr. Tchachuka, Itzik Hagadol ou encore le Houmous d'Abu Hassan. Avec l'essor du tourisme de masse, les établissements de qualité médiocre se sont multipliés, transformant de nombreux restaurants en pièges à touristes.

Heureusement, il reste encore quelques pépites à découvrir. Voici quelques adresses qui pourraient vous plaire.

Cafe Puaa

Situé dans une petite ruelle, ne vous étonnez pas des tables et des chaises désuètes et dépareillées. Le café Puaa est en réalité décoré de meubles d'occasion chinés au marché et ils sont tous disponibles à la vente. La carte n’est pas spécialement originale mais son ambiance bohème arrive à sublimer l’endroit. Si même le Haaretz le recommande, vous pouvez y aller sans hésiter.

Rabbi Yohanan St 6, Tel Aviv-Yafo, Israël

Burekas Leon

Si vous êtes à la recherche de bourekas, ces petits feuilletés dont raffolent les Israéliens, ne manquez pas Leon and Sons, une véritable institution à Jaffa. Cette bourekasiya familiale d'origine bulgare est ouverte depuis des décennies et se distingue par ses bourekas préparées selon une recette traditionnelle. La pâte phyllo faite maison, incroyablement feuilletée grâce à l'utilisation de vrai beurre, et ses garnitures généreuses font sa réputation. Attendez-vous à une petite file d'attente, mais l'attente en vaut la peine.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les bourekas, n'hésitez pas à lire notre article "Qu'est-ce qu'un bourekas ?".

Olei Zion St 17, Tel Aviv-Yafo, Israël

La boulangerie Hasan Basha

Tous les guides touristiques recommandent la boulangerie Abulafia à Jaffa, mais la véritable pépite se trouve à quelques mètres de là. C'est à la pâtisserie Hasan Basha que les locaux, notamment les Palestiniens de Jaffa, se retrouvent pour déguster le célèbre knafeh. Si vous n'êtes pas diabétique, ne manquez pas ce dessert au fromage palestinien. C'est une expérience inoubliable !

Beit Eshel St 1, Tel Aviv-Yafo, 68025, Israël

Restaurant Dani

Pour les amateurs de gastronomie locale, plutôt que de vous rendre au célèbre Dr. Tchachuka, osez traverser la rue et entrer chez Dani (Miznon Dani). Cette petite cantine, située à l'entrée du souk, propose une carte simple et délicieuse : houmous et ... frites ! Ces dernières sont particulièrement remarquables. Le restaurant sert également des kebabs et des brochettes préparés par son établissement d'en face. Très apprécié par les habitués comme par les touristes, le lieu propose des prix très abordables.

Olei Zion St 8, Tel Aviv-Yafo,

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