Qu’est ce qu’un Boureka?

Un boureka est le cousin local du börek turc et du bourikita judéo-espagnol. Les bourekas ont été importés en Israël depuis l'Empire ottoman par les Juifs sépharades vivant en Turquie et dans les Balkans. Ce petit en-cas est très vite devenu un élément fondamental de la gastronomie israélienne, impossible de l'éviter ! Vous le trouverez partout : des boulangeries aux épiceries, en passant par les supermarchés et les marchés en plein air (les fameux shouks). Il est l'équivalent d'un bagel pour les Ashkénazes : un incontournable servi à toutes les occasions.

La recette d'un Boureka

Le boureka est préparé avec une pâte très fine et feuilletée, souvent similaire à la pâte phyllo, ce qui lui confère une texture croustillante et dorée à l'extérieur.

A l’intérieur on y trouve généralement du fromage, des épinards, des champignons et/ou des pommes de terre.

Le Guide Ultime pour Dénicher le Meilleur Boureka

Alors, où se cache le meilleur boureka de la ville ? Pour le découvrir, ça commence par quelques règles d'or pour ne jamais être déçu :

  • L'ennemi juré : l'industriel ! La première règle d'or est simple: fuyez les bourekassim industrielles comme la peste ! L'huile utilisée est souvent de piètre qualité et franchement pas terrible pour la santé (bonjour le cholesterol). Privilégiez l'artisanat.
  • L'artisanale, une valeur sûre ! Bonne nouvelle : la plupart des petites échoppes qui préparent leurs bourekassim de manière artisanale sont excellentes. Il est presque impossible d'être déçu par un boureka faite dans les règles de l'art. La vraie différence vient souvent de l'histoire du commerçant lui-même. Certains, comme ceux du Shuk Levinsky à Tel-Aviv, sont là depuis des générations, bien avant la création de l'État d'Israël. Manger leur boureka, c'est croquer un morceau de l'histoire des Juifs séfarades mais à la sauce israélienne.
  • Le secret des formes : Depuis quelques années, un "code" de cacherout a été mis en place pour distinguer les garnitures rien qu'à la forme :

a) Triangle : C'est pour le fromage.

b) Rectangle : C'est pour la pomme de terre.

c) Torsadé: c'est pour les épinards

Il y a même des formes cylindriques pour un goût pizza. Mais là, avouons-le, les Israéliens commencent à pousser le bouchon un peu loin, non ? 😉

Alors, prêt à partir à la chasse au boureka parfait ?

Les Accompagnements Indispensables

Pour sublimer votre boureka, deux accompagnements sont de rigueur et font toute la différence :

  • L'œuf Haminado : C'est un œuf dur à la saveur unique, cuit lentement pendant des heures, souvent avec la peau d'oignon ou du café, ce qui lui donne une couleur brune caractéristique et une texture fondante. Un classique indissociable du boureka !
  • Le Shougg (ou Skhug) : Une sauce tomate épicée et relevée, pleine de saveurs méditerranéennes. Elle apporte un coup de peps et un contraste délicieux avec le côté feuilleté et salé du boureka.

Ces deux éléments transforment un simple boureka en un véritable repas, riche en traditions et en saveurs !

Quelle est la différence entre un boureka et un bourikita ?

Si vous vous posez la question de la différence entre une boureka et un bourikita, c'est probablement que vous êtes ashkénaze. Mais pas de panique, on est là pour éclairer votre lanterne culinaire !

Le bourikita, ami ashkénaze, est une œuvre d'art à part entière. Oubliez la pâte phyllo générique ! Ici, on parle d'une pâte maison faite avec amour, garnie uniquement de pommes de terre et d'un soupçon de fromage. Et sa forme ? Invariablement un quart de lune. Un bourikita rectangulaire aux champignons ? Cela n'existe tout simplement pas dans le répertoire sacré du bourikita.

Ah, et si l'envie vous prend d'y glisser épinards et feta, sachez que vous ne parlerez plus de bourekas ni de bourikitas, mais de boyous.

Chez les Sépharades, la cuisine, c'est une affaire de nuance et de précision. 😉

Malgré nos recherches acharnées dans les moindres recoins de Tel-Aviv, des échoppes grecques aux turques, l'authentique bourikita reste introuvable. Il semblerait donc que, pour l'instant, vous devrez vous contenter de la version israélienne. C'est dommage, car la vraie, c'est une autre histoire !

Cuisine Juive et Israélienne, Deux Mondes Culinaires Distincts

Il est possible de découvrir la culture culinaire en Israël pour autant que l'on ne commette pas une faute de goût: il ne faut surtout pas confondre la cuisine juive avec la cuisine israélienne !

La cuisine israélienne

La cuisine israélienne a composée de deux branches : la cuisine traditionnelle (le fameux triptyque falafel, houmous, pita) et la nouvelle scène culinaire ultra tendance qui s'est développée depuis une quinzaine d'année. On a même donné un nom à cette expérience gustative: "Tel-Avivi" (ou encore le style Tel-Aviv). Certains critiques culinaires de la BBC exhortent aujourd'hui leurs lecteurs à ne pas quitter Paris sans avoir goûté la cuisine israélienne ! Le chef de file le plus connu est bien évidemment Yotam Ottolenghi, avec son livre devenu un succès mondial « Jérusalem ». Le seul hic est que ses restaurants se trouvent à Londres et pas à Tel-Aviv ! On pourra se consoler en dégustant le fameux chou-fleur rôti de l'excentrique Chef Eyal Shani dans son restaurant Miznon (Ibn Gbirol Street 23).

La cuisine juive

La cuisine juive est un kaléidoscope de saveurs et d'histoires, façonnée par les pérégrinations millénaires des communautés juives à travers le monde. On la divise généralement en trois grandes branches, chacune reflétant les traditions culinaires des régions où les Juifs se sont établis : la cuisine sépharade, la cuisine ashkénaze et la cuisine mizrahi.

La cuisine sépharade

La cuisine sépharade est le reflet des parcours des Juifs qui ont été expulsés d'Espagne en 1492 et qui se sont ensuite dispersés à travers le bassin méditerranéen. Elle est incroyablement riche et diversifiée, intégrant les influences des pays d'accueil tout en conservant des éléments spécifiques liés aux lois de la cacherout et aux fêtes juives.

  • Cuisine judéo-maghrébine : C'est une composante majeure, apportant des plats emblématiques comme le couscous, le tajine (souvent revisité avec des touches sucrées-salées ou des pruneaux), et la dafina (une version du hamin/cholent, plat mijoté pour le Shabbat). Les épices comme le cumin, la coriandre, le curcuma et la cannelle y sont omniprésentes.
  • Cuisine judéo-espagnole (Grèce, Turquie, Balkans) : Cette branche est empreinte des saveurs de l'Empire Ottoman et de la Méditerranée orientale. On y retrouve des plats à base d'aubergines, de riz, de légumes farcis, de poissons, souvent agrémentés d'huile d'olive et de citron. Les böreks (pâtisseries salées) et les bourekas en sont de parfaits exemples.

La cuisine ashkénaze

La cuisine ashkénaze est née de l'histoire des Juifs d'Europe de l'Est, principalement de pays comme la Pologne, la Russie, l'Allemagne, la Lituanie et l'Ukraine. Elle est souvent caractérisée par l'utilisation de pommes de terre, de choux, de betteraves, de poulet et de carpes. Les méthodes de cuisson impliquent souvent le mijotage, la cuisson au four et le fumage.

  • Plats emblématiques : On pense immédiatement au gefilte fish (boulettes de poisson), au borscht (soupe de betteraves), aux kreplach (raviolis fourrés), aux latkes (galettes de pommes de terre), ou encore au kugel (sorte de gratin de pommes de terre ou de nouilles). Les viandes sont souvent préparées en ragoûts lents ou rôties, comme le poulet à la paprikash. Les pains, comme le challah, et les pâtisseries, comme les babkas ou les rugelach, sont également très présents.

La cuisine mizrahi

La cuisine mizrahi (qui signifie "orientale") raconte l'histoire des Juifs originaires du Moyen-Orient, d'Asie Centrale et du Caucase. Cela inclut des communautés d'Irak, de Perse (Iran), du Yémen, d'Ouzbékistan, d'Inde, et d'autres régions. Cette cuisine est profondément ancrée dans les traditions culinaires de ces régions, avec une utilisation généreuse d'épices, d'herbes fraîches, de riz, de légumineuses et de légumes.

  • Plats emblématiques : Les cuisines irakienne, yéménite, ou perse juives sont particulièrement riches. On y trouve des plats de riz élaborés comme le kubbeh (boulettes de viande ou de riz souvent servies dans un bouillon), le jachnun (pâtisserie yéménite mijotée pour le Shabbat), le hawayej (mélange d'épices yéménite), et diverses soupes et ragoûts à base d'agneau, de poulet et de légumes secs. Les saveurs sont souvent plus intenses et plus épicées que celles des autres branches de la cuisine juive.

Ces trois branches, bien que distinctes par leurs origines géographiques et leurs influences culinaires, partagent un fil conducteur : l'adaptation aux lois de la cacherout et la célébration des fêtes et traditions juives à travers la nourriture, faisant de la cuisine juive un domaine d'une richesse et d'une diversité exceptionnelles.

A la découverte des fromages artisanaux israéliens à Tel-Aviv

Amateurs de fromages, cet article est fait pour vous ! Les Israéliens sont de grands consommateurs de fromages, et les produits laitiers occupent même une place de choix lors de la célébration de Shavouot. Le cottage cheese est même devenu un indicateur symbolique du coût de la vie en Israël.

Traditionnellement, les tables israéliennes sont garnies de fromages du quotidien tels que le labaneh (un fromage frais à tartiner), la Bulgarit (un type de feta), le cottage cheese, le haloumi, le fromage blanc (gvina levana) et une sorte de gouda jeune (gvina tsehouba) insipide. Malheureusement, la qualité de ces fromages industriels, que vous trouverez souvent en supermarché, est généralement décevante. Il est donc préférable de les éviter.

Heureusement, la scène fromagère israélienne est en pleine mutation ! Depuis quelques années, les Israéliens ont développé un goût prononcé pour les fromages européens, désormais disponibles dans la plupart des épiceries fines du pays. Parallèlement, de talentueux producteurs locaux se sont lancés dans la production de fromages artisanaux d'excellente qualité, offrant ainsi de nouvelles options pour les palais les plus exigeants.

Déguster un bon fromage est tout un art. Voici les 5 étapes-clefs pour découvrir les fromages artisanaux israéliens à Tel-Aviv.

1. La composition du plateau

La première étape consiste à trouver un fromager qualifié. Deux adresses à Tel-Aviv sont recommandées : 53 Ibn Gavriol (Makolet Gvinot) et une autre dans le Shouk Hacarmel.

Il faut trouver des fromages qui racontent une histoire. Demandez au fromager de composer un plateau varié de fromages locaux artisanaux. Veillez à ce que le plateau varie les textures (fromages frais, à pâte molle, crémeux et pâte dure), l’intensité (doux, intermédiaire, intense, et corsé) et l’origine du lait (vache, chèvre, brebis) et la région (Galilée,  Néguev, région de Jérusalem). 5 à 7 variétés de fromages israéliens suffisent pour une dégustation équilibrée.. Il faut compter environ 30-50g de fromage par personne.

🏅 Fromages israéliens récompensés

Nom du fromage Producteur Type Récompense Particularité
Sapir HaNoked Farm Bleu de brebis Médaille d’or – World Cheese Awards Crémeux, goût puissant mais équilibré
Tzafit Jacob’s Dairy Pâte dure de brebis Médaille d’argent – Mondial du Fromage Affiné 6 mois, arômes de noisette
Gefen Ron Farm Chèvre à croûte fleurie Médaille de bronze – Concours de Lyon Affiné dans des feuilles de vigne
Fromage au Merlot Ein Kamonim Brebis affiné au vin rouge Mention spéciale – Mondial du Fromage Pâte dure, robe violette, arômes fruités
Labaneh Goats with the Wind Fromage Frais de chèvre Médaille d’or – Salon du Fromage (Paris) Onctueux, acidité douce, très apprécié

2. Accompagnements

On ne mange pas du fromage tout seul. Il s’accompagne d’olives, de pain, de fruits secs (noix et figues) et de fruits (raisins). Concernant les boissons, il convient de prévoir une bouteille d’eau minérale, une bouteille d’eau gazeuse, ainsi qu’un vin blanc et un vin rouge de la région.

Veillez également à prendre une nappe, un plateau,des serviettes, un couteau par fromage pour éviter de mélanger les saveurs, et idéalement une petite glacière (il fait chaud l’été à Tel-Aviv. Cela vous évitera de manger du fromage fondu 😊).

Passez par le Shouk Hacarmel pour vous approvisionner.

3. Bien choisir l’endroit où vous allez déguster vos fromages israéliens

Pour savourer pleinement votre fromage artisanal israélien, le Parc Charles Clore à Tel Aviv est l'endroit rêvé. Imaginez-vous face à la mer, idéalement au moment où le soleil se couche. C'est le cadre parfait pour profiter du spectacle et de la douce brise marine.

En bref, c'est l'expérience idéale pour se détendre et se mettre dans les meilleures dispositions d'esprit.

4. Arranger son plateau de fromages

On mange avec les yeux tout autant qu’avec la bouche. Il faut disposer les fromages du plus doux au plus fort (dans le sens des aiguilles d’une montre). On dispose donc d’abord les fromages frais, puis les pâtes molles et les pâtes dures pour finir par le bleu. Ajoutez des éléments de contraste : fruits frais, secs, confitures, pains variés.

5. Passer à la dégustation

Observez, sentez, puis goûtez lentement. Laissez le fromage fondre en bouche pour en apprécier toutes les nuances.

 
La vie est belle quand elle est simple.

La guerre du houmous n’aura pas lieu !

La cuisine israélienne (qu’il ne faut pas confondre avec la cuisine juive) se divise en deux grandes catégories : la cuisine traditionnelle d’une part et la gastronomie (incarnée par les chefs israéliens de renommée mondiale comme le célèbre Yotam Ottolenghi) d’autre part.

Quelle est l'origine du houmous?

La cuisine israélienne traditionnelle est évidemment fortement influencée par les mets locaux et régionaux parmi lesquels le houmous. Une véritable institution en Israël. Selon un sondage mené par le quotidien israélien Haaretz, 93% des Israéliens mangeraient du houmous chaque semaine.

On peut faire de tout avec du houmous même de disputer. On se divise en Israël pour savoir la ville où l’on vous sert le meilleur des houmous : Jaffa, Tel-Aviv, Haïfa ou Jérusalem.

Affirmer, au détour d'une conversation, que le houmous (au même titre que le falafel) est un plat israélien, c'est également l’assurance d’entrer les deux pieds dans un champ de mines. Les pourfendeurs de l’Etat hébreu hurlent à l’appropriation culturelle, et certains parlent même de « mémoricide », ce qui laisse l’amateur de pois chiches un brin perplexe. C’est comme si l’on disait à un Français qu’il faisait de l’appropriation culturelle culinaire en mangeant des spaghettis à la sauce bolognaise !

Bref, dans la région c’est la guerre, chacun étant sommé de choisir son camp, même pour le houmous.

En réalité, la cuisine israélienne, comme toutes les autres cuisines du monde, se nourrit des influences multiples y compris, mais pas uniquement, de la cuisine du Moyen-Orient. L’autre plat traditionnel emblématique en Israël est d’ailleurs le Schnitzel.

Aussi, plutôt que de se lancer des pois chiches à la figure, nous rêvons que le houmous puisse un jour être l’un de ces petits dénominateurs communs permettant de rapprocher les Israéliens et les Palestiniens et, par delà, tous les autres peuples de la région. On imagine déjà d’une coupe du monde du houmous à Tel-Aviv avec des équipes palestiniennes, libanaises, israéliennes et égyptiennes. Et aussi pourquoi pas une équipe turque (mais bon eux, question houmous, ils jouent plutôt en deuxième division).

 

Comment déguster le houmous ?

Le houmous se déguste avec des oignons crus (bonjour l’haleine) et des pains pitas. Mais on peut aussi l’agrémenter autrement : avec des champignons, des fèves (foul), du shawarma, etc. Si vous passez un beau jour par Prague, allez manger dans le restaurant israélien Golem : on vous y servira un houmous avec du goulash !

 

La recette pour un houmous parfait

Le houmous est à la fois une recette simple et compliquée : ce plat n’est composé que de quelques ingrédients : purée de pois chiches, tahini (pâte de sésame), ail, citron et huile d’olive. Après c’est une question de qualité d’ingrédients et surtout de savoir-faire. Pour obtenir une purée de pois chiche bien crémeuse, le truc c’est de les mixer avec de l’eau glacée.

 

La route du houmous à Tel-Aviv

Les guinguettes proposant principalement du Houmous sont appelés « hummusiya » en hébreu (qui peut se traduire par « boui-boui à houmous » en français).

Notre route du houmous n’est pas un guide répertoriant les « meilleurs » houmous de la ville. Chaque Telavivien a son avis sur la question. Ce n'est donc pas la peine de demander. Essayez-les déjà tous.

Notre but est en revanche de vous faire voyager dans la région du Moyen-Orient sans sortir de Tel-Aviv. Tout un programme.

Qu'est-ce qu'un boreka?

  • a) Une boisson chaude épicée
  • b) Une pâtisserie salée
  • c) Un plat principal à base de riz
  • d) Un dessert sucré

La réponse

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