Plongez dans l’âme de Tel-Aviv
Entre ruelles historiques et récits fascinants, laissez-vous guider à travers les trésors cachés de la ville.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Tel-Aviv est une ville assez récente. Elle a vu le jour en 1909, quand un groupe de 66 familles juives a fondé le quartier moderne d’Ahuzat Baït, en bordure de Jaffa. Donc inutile de chercher “Tel-Aviv” dans les récits de l’Antiquité : ce nom n’existait tout simplement pas ! La ville qui a traversé les siècles, c’est Jaffa. Port mythique, cité millénaire, elle a vu passer des civilisations entières bien avant que Tel-Aviv ne soit imaginée.
Tel-Aviv a changé de surnom plusieurs fois au fil de sa (jeune) histoire. D’abord appelée “ville nouvelle”, puis “ville blanche”, et aujourd’hui souvent décrite comme “la ville qui ne dort jamais”, chaque expression raconte quelque chose d’une époque, d’un état d’esprit, d’un moment particulier.
La "ville nouvelle"
L’histoire de nombreuses villes se base sur des mythes fondateurs. A Tel-Aviv, ce premier moment fondateur est la création d’un tout nouveau quartier juif avec quelques rues en dehors de la ville de Jaffa en 1909 appelé Ahuzat Baït. Ce quartier moderne qui prend le nom de Tel-Aviv un an plus tard va très vite se développer et finir par englober tous les quartiers environnants existants (juifs et arabes) afin d'accueillir l'afflux important de nouveaux immigrants arrivant principalement par voie maritime, ainsi que des membres de la communauté juive quittant la vieille ville de Jaffa à la suite des révoltes arabes survenues entre 1936 et 1939.
Cette appelation de "ville nouvelle", d'une ville moderne créée par des Juifs pour des Juifs fait ainsi écho au projet sioniste dont il est une métaphore.
La "ville blanche"
Dans les années 80, la municipalité commence à prendre en compte son histoire et décide de préserver son patrimoine. Une partie de la ville est inscrite au patrimoine de l’UNESCO. À cette période, la communication officielle change et la ville adopte le nom de ville blanche, en référence à l’architecture bauhaus de certains bâtiments du centre-ville.
La "ville qui ne dort jamais"
Au début des années 1990, Tel-Aviv connaît une expansion internationale significative. La ville s'impose alors comme un centre de l'innovation technologique et acquiert la réputation de « ville qui ne dort jamais » en raison de sa vie nocturne dynamique ainsi que de ses nombreux établissements ouverts jusqu’à tard dans la nuit. Cette image sera officiellement intégrée à la stratégie de communication de la municipalité de Tel-Aviv.
The Bubble
Les surnoms donnés à Tel-Aviv en disent long sur son histoire… et sur ceux qui les utilisent. “Ville nouvelle”, “ville blanche”, “ville qui ne dort jamais” : à chaque époque, son étiquette. Ces expressions ont toutes un sens, un contexte, une époque. Mais aujourd’hui, certaines sonnent un peu daté, d’autres un peu cliché.
Et puis, il y a ceux qui parlent de Tel-Aviv avec des mots qui sonnent juste. Pour nous, s’il n'en fallait en garder qu’un seul, ce serait sans hésiter : “The Bubble”. Véritable îlot libéral et cosmopolite, le regard tourné vers l’occident, Tel-Aviv contraste avec des villes plus conservatrices comme Jérusalem. Les Telaviviens vivent ainsi paisiblement dans leur bulle dans une région, le Moyen-Orient, pourtant réputée pour sa violence.