La cuisine israélienne traditionnelle est évidemment fortement influencée par les mets locaux et régionaux parmi lesquels le houmous. Une véritable institution en Israël. Selon un sondage mené par le quotidien israélien Haaretz, 93% des Israéliens mangeraient du houmous chaque semaine.
On peut faire de tout avec du houmous même de disputer. On se divise en Israël pour savoir la ville où l’on vous sert le meilleur des houmous : Jaffa, Tel-Aviv, Haïfa ou Jérusalem.
Affirmer, au détour d'une conversation, que le houmous (au même titre que le falafel) est un plat israélien, c'est également l’assurance d’entrer les deux pieds dans un champ de mines. Les pourfendeurs de l’Etat hébreu hurlent à l’appropriation culturelle, et certains parlent même de « mémoricide », ce qui laisse l’amateur de pois chiches un brin perplexe. C’est comme si l’on disait à un Français qu’il faisait de l’appropriation culturelle culinaire en mangeant des spaghettis à la sauce bolognaise !
Bref, dans la région c’est la guerre, chacun étant sommé de choisir son camp, même pour le houmous.
En réalité, la cuisine israélienne, comme toutes les autres cuisines du monde, se nourrit des influences multiples y compris, mais pas uniquement, de la cuisine du Moyen-Orient. L’autre plat traditionnel emblématique en Israël est d’ailleurs le Schnitzel.
Aussi, plutôt que de se lancer des pois chiches à la figure, nous rêvons que le houmous puisse un jour être l’un de ces petits dénominateurs communs permettant de rapprocher les Israéliens et les Palestiniens et, par delà, tous les autres peuples de la région. On imagine déjà d’une coupe du monde du houmous à Tel-Aviv avec des équipes palestiniennes, libanaises, israéliennes et égyptiennes. Et aussi pourquoi pas une équipe turque (mais bon eux, question houmous, ils jouent plutôt en deuxième division).